Woodcraft Folk

Trough of Bowland

(Earworm Records / Import)

 date de sortie

28/11/2005

 genre

Electronique

 style

Electronica / Folk

 appréciation

 tags

Earworm Records / Electronica / Folk / Woodcraft Folk

 liens

Woodcraft Folk
Earworm Records

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Alors qu’on pensait le label Earworm définitivement endormi, il connaît depuis 2003 une nouvelle vie concordant avec la mise en place d’une nouvelle numérotation du catalogue : Earworm Gold Series. Huitième référence, Trough of Bowland, premier album du duo Woodcraft Folk, ressort en version plus longue et remasterisée, après une première parution autoproduite au printemps dernier.

Développant une musique piochant aussi bien dans un univers folktronica que dans des ambiances plus lo-fi, la musique des Anglais se fait plutôt attachante quant à sa capacité à tirer le meilleur des ces deux atmosphères : mélanges de sonorités acoustiques et synthétiques, côté bricolo attendrissant et absence de toute emphase. En revanche, comme bien souvent dans ce genre musical qui semble s’essouffler aussi vite qu’il avait été monté en épingle, le caractère « gentillet » de l’ensemble se fait assez rapidement pénible. Tout est petit, mignon, sans aspérités : des guitares en bois (Love the Monk, Willow Beauty) aux Glockenspiels, des vocalises extatiques aux « wizz » électroniques (Village of Mells), des inspirations est-asiatiques (Reindeer on the Roof) et mélodies innocentes (Tracy Finger, Milk Floats) à la pochette « hand-made ».

Pourtant, sur certains titres plus longs (notamment Wee Maker et ses six minutes), on sent Woodcraft Folk prêt à aller vers des chemins moins balisés, à s’aventurer hors des sentiers battus. En effet, dans ces morceaux, le groupe met l’accent sur une composante plus sombre de sa musique et insiste sur une obscure basse. De même, quittant le terrain doucereux de la majeure partie des titres, Reigned-In développe une ambiance et des rythmiques 80’s plutôt bienvenues. Ainsi sont tracées, en creux, quelques pistes d’évolution pour la formation britannique comme pour la folk-electronica de manière plus globale, nécessaires évolutions sans lesquelles ce mouvement ne connaîtrait qu’une pénible fin.

François Bousquet
le 17/12/2005