18/05/2002
Maroquinerie,
Paris
Cela fait un peu plus de deux ans que l’on avait pas vu les Legendary Pink Dots et ce fut donc un plaisir de les retrouver, même si finalement il n’y a pas eu de grand changement entre temps. La salle n’est plus la même puisqu’ils ont investi la Maroquinerie pour deux jours de suite puisque la veille c’est Edward Ka-Spel qui se produisait en solo et que l’on aurait bien aimé découvrir sous une autre formule.
Un public de fidèle attend patiemment avant que le groupe n’entre en scène. On retrouve Silverman aux clavier, un guitariste qui prendra le violon sur quelques titres, et Niels Van Hoorn, le saxophoniste, parfois à la flûte traversière.
Dès le premier titre on retrouve la voix plaintive et nasillarde, inimitable du charismatique chanteur, pieds nus sur scène comme à son habitude, puis des ambiances proches d’albums comme Maria’s Dimension ou Crushed Velvet Apocalypse, avec de longs passages instrumentaux.
Le saxophone est très présent (vraisemblablement beaucoup plus qu’auparavant) en guise d’accompagnement ou servant de réponse au chant d’Edward Ka-Spel. On notera même un titre sur lequel chanteur et saxophoniste se livreront une sorte de duel, face à face et parfaitement en choeur. La flûte traversière tendant quant à elle à faire passer quelques morceaux pour des ballades romantiques.
Le concert se terminera par un morceau façon Yann Tiersen, très acoustique avec toy piano, mandoline et saxo. Ces chansons plus minimalistes laissent la part belle au chant, mais c’est là que l’on regrette les instrumentations plus riches que le groupe produit généralement, développant un psychédélisme envoûtant.
Premier rappel avec une chanson très courte qui nous décevra un peu pour un rappel, enchaînée avec une autre où Ka-Spel nous raconte une histoire plus qu’il ne chante, redonnant ainsi un petit côté théâtral à leur prestation. Mais le groupe nous réserve une surprise avec le final de ce même morceau : petit à petit les instruments se mettent en place, rythmique, basse, et les Pink Dots se lancent dans une techno-psychédélique a couper le souffle. Ka-Spel tape machinalement sur son clavier et le guitariste se démène avec son violon pour l’occasion.
Ils ne pourront bien sur pas partir comme ça et le public les applaudira jusqu’à l’obtention d’un autre rappel, plus calme. Au final nous aurons eu un concert d’1h45, fort réussi, très plaisant, même si en fin de compte on aurait peut-être aimé être un peu plus surpris.
le 23/05/2002