(Autoproduit)
00/12/2005
Rock

Cecilia::Eyes est une formation belge composée d’une batterie, une basse et deux guitares. Comme vous l’avez peut-être déjà deviné, il s’agit ici de post-rock, et plus précisément d’une veine mélodico-mélancolique du genre.
Avec 6 titres en un peu moins de 30 minutes, Echoes From the Attic est plus un mini-album qu’un véritable premier long format. Quant à l’ouverture, My Clothes Don’t Fit Me No More, il s’agit d’un format quasi-pop, instrumental certes, mais alternant couplet et refrain, mélodie parfaite, énergie débordante, le combo semble maîtriser son sujet à merveille. Les fans de Mogwai se seront pas trop dépaysés, et ceux pour qui la mélodie est importante y trouveront leur bonheur.
Par la suite, le tempo se calme, la douceur l’emporte avec de petits égrenages de six cordes peut-être un peu moins inspirés, mais on retrouve toujours les éléments qui font mouche dans un post-rock épique, à savoir les montées de guitares qui restent ici toujours très claires, produisant une musique lumineuse, éclatante.
On pourra se poser la question du format des morceaux. Le genre s’accorde-t-il mieux de pièces de 10 minutes ou d’une formule plus concise... A l’écoute de cette première sortie de Cecilia::Eyes, on se dit que chaque titre frôle la formule qui, à force de se répéter, risque de lasser. Aussi, The Airscrew qui avec ses deux parties dépasse les 10 minutes nous convaincra plus sur le long terme. Les amateurs d’ambient, ceux qui aiment s’immerger dans la musique préféreront la longue durée de ce titre au tubes "pop" instrumentaux.
A propos de pop, l’album se clôture avec One Million Whales chanté par une certaine Johanne Lovera. Mais là tout semble bringuebalant : la voix paraît mal assurée, colle mal à la musique qui du coup perd de sa force. Bien tenté, mais à revoir.
Un mini album très agréable mais qui ne révolutionne pas le genre. Le sujet est maîtrisé, le post-rock résumé, la suite reste à inventer.
le 26/03/2006