21/05/2002
Batofar,
Paris
On avait découvert Dither un peu en retard il y a deux ans en première partie de Scorn, et nous avions été enthousiasmé par sa prestation, en grande partie grâce à l’accord parfait entre musique et visuels. Aujourd’hui c’est dans le cadre d’une soirée Industrial Impact qu’il repasse au Batofar, donc devant un public très ciblé.
On patientera avec un DJ-set de Doctor Avalanche, à l’origine de ces soirées qui prenaient place aux caves St Sabin et qui vont peut-être trouver un nouveau public au Batofar. Un set très agréable mêlant electronica et indus mélodique histoire de commencer doucement et de contenter tout le monde.
Pendant ce temps Dither fait son apparition, préparant son laptop et négociant le départ de son live.
Démarrage avec grésillement, mélodie planante et puis la rythmique fait son apparition, métallique et sur plusieurs niveaux : cymbales rapidement, basse syncopée. Parfois Dither nous inquiète, secoue la tête comme si tout ne se passait pas comme il le souhaite, mais on ne décèle aucun problème. Et puis ses mimiques prennent de l’ampleur : froncement de sourcil permanent, regard de tueur, on a l’impression qu’il va détruire son ordinateur portable, puis les gestes accompagnent la musique et frôle alors le ridicule. Mouvements brusque lors du lancement d’un son un peu plus dur, la tête basculée en arrière, les yeux fermés pendant de longs instants tel une icône religieuse. Dither serait un ange déchu ?
Le problème c’est que l’on y croit pas une seconde et que ce cirque nous donne envie de rigoler alors que d’un autre côté sa musique est très belle, sombre et grave. Musicalement un concert assez proche de son nouvel album Urei qui vient de sortir chez M-Tronic, nouveau label parisien électro-indus fondé par Doctor Avalanche.
Avide de découverte, nous resterons au Bato jusqu’au prochain live, assuré par Winterkalte. En attendant nous aurons droit à un nouveau DJ-set purement indus. Alignement de percus menés à 200BPM, avec de temps en temps un morceau ambient histoire de reprendre ses esprits, donc rien de bien intéressant.
Un peu comme Winterkalte que l’on abandonnera au bout de 10 minutes. Deux musiciens, un aux claviers, le second à la batterie électronique qui tape tant qu’il peut tandis que le premier envoie des bruits tel que grésillements et souffles saturés. Absolument aucun intérêt, bourrin.
le 26/05/2002