Bardo Pond

Ticket Crystals

(ATP Recordings / La Baleine)

 date de sortie

05/06/2006

 genre

Rock

 style

Post-Rock

 appréciation

 tags

ATP Recordings / Bardo Pond / Post-Rock / Vapour Theories

 liens

Bardo Pond
ATP Recordings

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Pour leur sixième véritable album, les membres de Bardo Pond ont une nouvelle fois, après On The Ellipse paru il y a trois ans, élu domicile sur ATP Recordings. Annoncé comme le troisième volet d’une trilogie débutée avec Dilate et poursuivie par On the Ellipse, Ticket Crystals mêle à nouveau guitares rageuses et la voix d’Isobel Sollenberger.

De fait, dès le début de l’album, les six-cordes saturées de Michael et John Gibbons s’installent, provoquant cette traditionnelle sensation de léger malaise face à un déferlement parfois pas si éloigné du métal, pendant que le chant, à la limite de la transe, ou, plus loin, la flûte d’Isobel parviennent tout de même à se frayer un chemin au milieu de ce déluge d’électricité (Destroying Angel). Après cette tonitruante entrée en matière, le propos s’apaise (Isle, Lost Word) même si l’ambiance générale continue d’osciller entre post-rock improvisé (le jeu de batterie, le phrasé d’Isobel) et free-rock aux variations psyché (le dialogue entre la flûte et les guitares). Quasi-pop (paroles compréhensibles, mélodie distincte, accords de guitare basiques, section rythmique carrée), Cry Baby Cry intervient comme un intermède à la fois salutaire après une petite demi-heure extrêmement tourmentée et un peu décalé par rapport à ce que Bardo Pond nous propose d’ordinaire.

La seconde moitié du disque débute par FC II, long instrumental (dix-huit minutes) où l’atmosphère générale se rapproche d’une forme de space-rock et abandonne toute référence psyché ou doom. Particulièrement réussi (notamment dans la superposition des deux guitares : l’une mélodique et aérienne, l’autre distordue et sombre), ce titre parvient à ne pas lasser malgré sa durée. En revanche, quand on à l’avant-dernier morceau de Ticket Crystals, une légère lassitude point, d’autant plus qu’Endurance ne fait que reprendre les ingrédients déjà utilisés dans les morceaux précédents. Heureusement, Montana Sacra II renouvelle le spectre de Bardo Pond en intégrant un monologue samplé pendant que la basse répétitive et la guitare lancinante agissent tels un mantra.

Dès lors, ce sixième album ne décevra pas les amateurs du quintet états-unien, ravis de retrouver cette subtile alchimie que le groupe réussit à mettre en place et intéressera également par les possibilités d’évolutions qu’il laisse entrevoir sur sa fin.

François Bousquet
le 21/07/2006

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