(chat blanc records / Import)
14/08/2006
Electronique

Pour sa première sortie sur CD 5", chat blanc records nous propose Love la Nuit, qui se trouve également être le premier album d’IXE-13, ce projet de Mathieu Grisé (guitariste de Destroyalldreamers) dont on avait déjà évoqué un EP, paru aussi sur chat blanc en juillet 2005.
Alors que Le Ciel est Bleu, l’Enfer est Rouge évoluait dans une atmosphère fortement post-rock avec quelques effets, la proportion est ici inversée puisque ce sont les sonorités synthétiques qui ont pris le dessus. Certes la guitare acoustique est toujours présente mais, sur la majeure partie des titres, elle n’intervient plus qu’au même niveau que les éléments électroniques et s’efface même complètement sur certaines pistes (Gallerie B-312). Entraînant ainsi sa musique aux frontières de l’electronica et de l’ambient (voire carrément ambient sur les petits intermèdes d’une minute trente qui jalonnent le disque), le Canadien dévoile une nouvelle facette de son talent, tout en sachant, par endroits (This Is Not New Orleans), rester fidèle à un canevas post-rock, mâtiné cependant de multiples apports électroniques.
Si on s’avère moins client des morceaux où Mathieu Grisé s’essaye au chant (C’est Triste l’Horizon, The 2$ Mic, Crucifie-le Hibou ! et Reading Dostoïevski In Yukon qui flirte malheureusement avec la data-pop), on sera beaucoup plus convaincu par Ode à la Perte de l’Amour Cérébral où, sur un arpège de guitare acoustique, deux voix enfantines traitées s’entremêlent. Toutefois, sur un morceau comme À La Jeune Fille Fauve, le chant du Canadien se fait très probant, quasiment recouvert par les deux pistes de guitare et un violoncelle et intervenant de manière lancinante tel un mantra.
Love La Nuit se révèle donc, au final, être un album pas aussi réussi qu’on l’avait espéré mais qui recèle suffisamment de bons passages pour mériter une certaine attention.
le 27/09/2006