(Audio Dregs / Import)
04/12/2006
Electronique

Pour son quatrième album, Lullatone se trouve une nouvelle fois sur Audio Dregs (qui avait déjà pris en charge, pour le monde ou les Etats-Unis, deux longs-formats du Japonais d’adoption) afin de nous proposer sa nouvelle série de petites vignettes aux sonorités enfantines.
De fait, une fois encore, les graciles mélodies issues d’un ordinateur ou d’une boîte à musique servent de support au chant de Yoshimi Tomida, fredonnant avec une forme de candide innocence des textes non agressifs. Limitant l’orchestration, en plus des éléments mentionnés précédemment, à un ou deux instruments (petite flûte à bec, Glockenspiel), Shawn James Seymour accorde donc ses arrangements réservés à la délicatesse de la voix de sa comparse. De même, les instruments digitalisés employés bénéficient d’un identique traitement sensible et frêle (sorte de harpe digitalisée, rivière).
Alors qu’on pensait voir l’intégralité du disque se dérouler sur ce schéma, certes agréable mais déjà bien connu et, pour tout dire, assez « confortable » (pour l’auditeur comme pour l’artiste), une petite surprise nous est livrée avec Pajama Party Pop. Affublé d’une boîte à rythmes légèrement marquée, ce titre, même s’il ne nous convainc pas entièrement, permet cependant à Lullatone d’éviter le piège de l’absence de renouvellement d’un titre à l’autre qu’on déplorait sur certains de ses disques passés. Autre morceau un peu différent, Floating Away et ses huit minutes closent l’album avec une basse rythmique un peu appuyée, une petite percussion type wood-block et une mélodie carillonnant gentiment.
Peu de changements donc dans l’univers de Lullatone mais un cocon dans lequel on aime bien se lover de temps à autre même si on aimerait parfois que quelques « risques » soient pris.
le 13/12/2006