Prince Valium

Andlaus

(Resonant / Import)

 date de sortie

04/12/2006

 genre

Electronique

 style

Ambient

 appréciation

 tags

Ambient / Prince Valium / Resonant

 liens

Resonant

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Prince Valium est un nouveau projet d’un artiste que l’on a déjà croisé puisqu’il s’agit de Þorsteinn Ólafsson, moitié de Sk/um qui nous avait offert le très beau I Þágu Fallsins. Il s’agissait alors d’electronica, mais la tonalité a changé avec ce nouveau projet puisque ce sont ici les nappes de guitares cristallines qui sont au centre du travail de l’Islandais.

Dès le premier titre, l’espace est envahi de réverbérations de guitares lumineuses, on est même un peu ébloui, ou noyé dans ces volutes de six cordes. Un premier titre assez abstrait qui peut inquiéter si l’on imagine les douze titres du même acabit. Heureusement, le son change assez régulièrement, par contre on ne sait pas trop où ce Prince veut nous mener, avec un tracklisting qui a tendance à nous faire passer du coq à l’âne. On enchaîne par exemple avec Crying Hearts, seul titre chanté par une jeune femme aux intonations étrangement proches de Björk, la même façon d’appuyer sur certaines syllabes, une pop vaporeuse qui restera anecdotique, mais qui voit apparaître les premiers éléments rythmiques. Le tempo monte doucement, et on trouve une véritable programmation rythmique electronica sur Butter Cookies, influencé par le dub, avec quelques claviers apportant une certaine profondeur à l’ensemble, une richesse de ton, évitant joliment la lassitude que l’on pouvait craindre à l’écoute du premier titre. On se rapprochera également d’une certaine electronica mélodique avec le magnifique Burning my B.A., tendance ambient inquiétante sur un album globalement lumineux.

Sur la majorité de l’album, Þorsteinn Ólafsson navigue donc entre ambient à guitare et electronica. Les rapides égrenages de guitare le rapproche généralement du post-rock, ce son limite métallique rappelant même les fameux Sigur Ros. L’Islandais trouve son équilibre en intégrant une électronique discrète, des rythmiques moins sophistiquées (Afsal), des claviers plus classiques, synthés analogiques et orgues sur Tomleikar.
Et même si parfois le ton est un peu plus grave, troquant sa guitare contre une basse, rendant son jeu plus accidenté (Goofy Takes a Bath), on en revient toujours à ces lents accords de guitares planantes, une rythmique évoquant le clapotis de l’eau, faisant preuve d’une sérénité apaisante.

Un fort bel album, quelque part entre l’ambient de ses compagnons de label Port Royal et le post-rock de Sigur Ros, Prince Valium tient toutefois à éviter les étiquettes et clôture son album par une valse électronique !!...

Fabrice ALLARD
le 06/01/2007

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