29/05/2002
Théâtre du Châtelet,
Paris
La ville de Paris rend hommage à Iannis Xenakis, décédé il y a un peu plus d’un an (le 4 février 2001), au Théâtre du Chatelet pendant 2 jours, reprenant une quinzaine d’oeuvre du compositeur.
Nous étions présent le premier soir, au balcon de cette magnifique salle très bien remplie pour l’occasion.
L’écoute de quelques disques de Xenakis ne nous avait pas vraiment convaincu, mais l’écoute dans les conditions d’un concert était l’occasion de découvrir le compositeur d’une oreille nouvelle. Pour l’occasion, c’est l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg qui interprète quatre morceaux d’environ 15 minutes chacun.
Le premier (Horos) nous rappelle des airs connus, ou plutôt des ambiances puisque cette musique pourrait très bien coller à un film d’angoisse ou à suspens.
La construction peut paraître abstraite mais des éléments connus balisent le chemin : des mélodies dont les accords sont pourtant hors normes, des glissandos qui reviendront tout au long de la soirées et s’avéreront impressionnants quand ils seront exécutés par des dizaines de violons.
Le deuxième morceau, Aïs, sera certainement notre préféré, mettant en avant une voix par le baryton Spyros Sakkas et des percussions de Béatrice Daudin. La voix est surprenante, à l’égal de quelques sonorités produites par la section de vents.
Un entracte d’une quinzaine de minutes, le temps également d’arranger la dispositions des musiciens afin d’accueillir les 109 musiciens qui interpréteront la dernière pièce.
Malheureusement notre attention baissera lors de la deuxième partie. On retrouve toujours des glissandos plus ou moins long, et de lentes montées tant en niveau sonore qu’en tonalité, tantôt de façon continue mais aussi souvent de façon hachée comme si l’orchestre jouait successivement la même note.
Globalement un bon concert, devant un public enthousiaste.
le 09/06/2002