07/06/2002
Instants Chavirés,
Montreuil
Il s’agit d’un concert qui attire du monde ce soir aux Instants Chavirés, la salle est pleine, on ne s’en plaindra pas. Il n’y a pas de première partie, aussi le concert commence tard, vers 21h30.
Warren Ellis (violon) discute avec le public (essayant de parler français) pendant que Jim White (batterie) et Mick Turner (guitare) s’installent. Dès les premiers accords, le territoire du groupe est défini : tous ont un jeu très rock, alors que sur cette même scène, on a souvent été habitués à entendre des groupes de rock qui explorent des styles plus liés à l’improvisation, qu’il s’agisse de Gorge Trio, The Ex ou Threnody Ensemble.
Cela ne les empêche pas de prolonger sans fin des morceaux, essayant de jouer toujours plus fort et toujours plus vite. C’est souvent le violoniste qui mène le groupe. White et Turner sont à son écoute, et le regardent pour savoir quand va survenir le changement dans le flux de la musique.
Ce qu’il y a de plus proche pour qualifier le style de jeu de Ellis est le violon qu’on entend dans la country, mais ici il rajoute quelques effets de distorsion. Et tout en jouant il assure le spectacle, se roulant par terre, s’immobilisant les bras en croix. En comparaison, les deux autres musiciens ont un jeu plus sobre, très efficace pour Jim White, qui rajoute des tambourins et des objets en plastique sur ses fûts pour enrichir sa gamme de sonorités.
Au final un groupe content de son concert (plus d’une heure et demi avec les rappels) et un public ravi, dont certains remettront ça le lendemain, puisque Dirty Three joue deux soirs d’affilée ici.
,
le 15/06/2002