Matmos

 date du concert

12/07/2007

 salle

Fondation Cartier,
Paris

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Fondation Cartier / Matmos

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Matmos
Fondation Cartier

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Assez étrangement, alors qu’on suit depuis plusieurs années leurs sorties discographiques et que ces pages ont déjà eu l’occasion de relater, à plusieurs reprises, leurs prestations scéniques, nous n’avions encore, pour notre part, jamais vu Matmos en live. Cet impair se devant d’être réparé, on profita du passage du duo à la Fondation Cartier pour assister à un concert qui s’annonçait un peu différent de leurs sets traditionnels. En effet, il était annoncé que les musiciens s’étaient vu demander de produire un concert « rock’n’roll », histoire d’être cohérent avec l’exposition présentée à la Fondation.

Pourtant, quand on pénètre dans la salle, ce sont plutôt des machines qui sont disposées sur l’estrade. Il faudra donc attendre l’entrée en scène des musiciens pour tout d’abord constater qu’ils sont cinq au lieu du duo habituel et qu’un guitariste va se situer au milieu de la scène pendant que deux percussionnistes seront postés de part et d’autre de celle-ci avec de petits œufs-shakers comme seuls instruments. Proposant une rythmique unique, ces deux intervenants constituèrent le fondement du morceau qui fit office de prestation principale. Pendant ce temps, Drew Daniel (veste vert pomme et lunettes, un petit air d’Elton John) était penché sur un clavier-séquenceur et Martin Schmidt (veste beige, fine cravate sombre) jouait d’un instrument à corde unique type « violon du pauvre ». Alors qu’une mélodie gentillette aux sonorités « Casio » était produite, la rythmique répétitive mentionnée précédemment se mariait plutôt bien avec les sons émanant de l’instrument de Martin Schmidt ; en revanche, il fut bien difficile de déceler l’apport du guitariste. Passant à son tour au clavier, Schmidt se mit à chanter, filtrant sa voix via un éternel vocoder. Enfin, il se saisit d’une guitare pour densifier un peu plus ce long morceau qui, malgré tout, restait bien terne car trop répétitif. En toute fin de titre, Schmidt se leva, incita le public à taper dans les mains pour suivre la rythmique des œufs-shakers avant d’en faire de même avec les pieds, faisant choir, sous les trépidations, le laptop de Drew Daniel ; on tenait enfin le moment rock’n’roll du set !

Après ces quarante minutes plutôt palotes, le duo nous proposa un rappel davantage situé dans la lignée de ce qu’on connaît d’eux sur disque : cut-ups, pulsations sourdes, petits larsens, mélodies granuleuses pour une electronica dub baignant dans une ambiance « exploration des fonds marins » renforcée par une vidéo idoine. Évoluant vers une ambiance arabisante quand Martin Schmidt joua d’une flûte à bec, ce morceau démontra plus de capacités musicales en six minutes que les quarante précédentes. Après un autre morceau electronica tout aussi convaincant, la soirée fut close par un titre plus dansant, soutenu par une rythmique plus marquée et plus sombre, sur laquelle Drew Daniel poussa quelques cris qui ravirent un public venu nombreux.

François Bousquet
le 13/07/2007

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