(Eglantine Records, Carte Postale Records / COD&S Distribution)
28/02/2007
Electronique

Arden / Carte Postale Records / Christophe Bailleau / Eglantine Records / Expérimental / Folk / Won
Voici deux collaborations sur un même disque. Tout d’abord entre les artistes Christophe Bailleau et Won (Sébastien Llinares). Si l’on a déjà pu apprécier le second aussi bien en concert (découvert aux Siestes Électroniques toulousaines) que sur disque via son label Nowaki, on connaît assez mal ce français expatrié à Bruxelles, membre de Arden, officiant dans un registre plus expérimental, et touchant aussi bien au son qu’à l’image.
Collaboration ensuite entre deux labels puisqu’il s’agit là d’une sortie conjointe entre les français nordiques d’Églantine Records et de leurs voisins belges de Carte Postale Records, deux labels qui ont su prouver par le passé qu’ils avaient leur place sur la scène musicale actuelle.
Ce travail en commun n’est pas tout à fait nouveau, puisqu’un titre avait déjà trouvé place sur la compilation Stilllysm sur le label Stilll, et un autre était en téléchargement sur le site du label Eglantine. Comme on pouvait s’y attendre, Free Bees Full of Light est un disque complexe dans lequel on retrouve l’univers des deux artistes impliqués. D’un côté, des mélodies de guitares claires, limpides, des cordes claquantes mais jamais clinquantes (Pique-Nique), de l’autre une multitude d’expérimentations, que ce soit sur les guitares qui sont traitées, hachées, filtrées, ou par l’ajout de field recordings (Bleu, Une Pierre, Animal), percussions free et cut up (L’Ascension).
Après trois titres d’ambiance assez légère, le ton se fait un peu plus grave avec l’apparition d’un piano aux notes éparses, les expérimentations et bruitages d’accompagnement se font plus présents (Matinale) et plus inquiétants : ambiance cinématographique sur le final de Matinale, habitée, voire même dérangée sur Minime, avec un son plus dense sur In The Flat Fields où sévissent souffles et nappes grésillantes, un globalement plus électronique aussi.
On terminera par Another Trap in The Sand, longue pièce de près de 13mn, une sorte de synthèse de l’album enchaînant douces guitares, piano grave, et expérimentations électroniques.
Un bel album, plutôt aventureux, et proche d’un label comme Ahornfelder, pour ceux qui voudraient approfondir le sujet.
le 24/07/2007