Machinefabriek

Weeler

(Lampse / Import)

 date de sortie

14/05/2007

 genre

Electronique

 style

Ambient / Expérimental

 appréciation

 tags

Ambient / Expérimental / Lampse / Machinefabriek

 liens

Machinefabriek
Lampse

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Particulièrement prolifique (ces pages évoquaient encore récemment sa collaboration avec Dag Rosenqvist et on s’attachera prochainement à celle avec Aaron Martin), Rutger Zuydervelt propose de manière quasi-mensuelle, depuis 2004 et de manière autoproduite, des CD-R 3" de Machinefabriek. Soucieux de permettre au plus grand nombre de découvrir les titres de ces sorties, Lampse réunit plusieurs morceaux issus de ces CD-R sur un double album.

Présente sur la majorité des morceaux, la guitare traitée est l’instrument central de ce disque, agissant par nappes superposées, capables d’entourer chaleureusement l’auditeur tout en laissant par ailleurs une place certaine à des triturations et glitchs l’empêchant de s’assoupir ou de se laisser complètement aller. Ainsi qu’on l’avait déjà noté précédemment, le Néerlandais parvient habilement à intimement mêler dimension enveloppante et caractère expérimental de sa guitare (Chinese Unpopular Song, Onweer, Donderwolk ou le très réussi Bye Bye Boat, Bye Bye Building) comme il peut en faire de même avec un piano comme élément de base (Roes 9, Schrijven, Roes 4). Néanmoins, cela ne l’empêche pas de se consacrer, par endroits, uniquement à l’un de ces deux aspects sur quelques morceaux, même si, par conséquent, il s’y fait moins original (Oi Polloi, Wintervacht ou l’élégiaque Ryan).

Mais la force de Machinefabriek vient également de sa capacité à proposer de longs titres où l’évolution constante est de mise. Ainsi, Hieperdepiep débute avec quelques crépitements et larsens épars, avant d’intégrer des vocalises féminines évanescentes et une guitare saturée à la limite du supportable, puis de revenir quelques secondes vers des rivages plus sereins pour terminer par cinq minutes de distorsion. Peut-être un peu extrême dans son climax, ce titre a au moins le mérite de sortir du tout-venant ambient. Plus progressif dans son déroulement (ce qui facilite l’accoutumance à la saturation), Lief joue, pour sa part, sur un effet de crescendo et de déferlement contenu.

On tient alors un disque-compilation qui tient bien ses promesses, servant par exemple de très bonne porte d’entrée pour découvrir le travail de Machinefabriek.

François Bousquet
le 25/08/2007

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