(Genesungwerk / Import)
28/05/2007
Rock

Ambient / Genesungwerk / Krill.Minima / Marsen Jules / Néo-Classique / Wildach Sonnerkraut
Un an après un deuxième album un peu décevant, Marsen Jules nous propose déjà un troisième long-format pour lequel il quitte City Centre Offices pour un label plus confidentiel : l’allemand Genesungwerk.
Prolongeant l’approche organique développée sur Les Fleurs, le musicien superposent des pistes de guitare tandis qu’intervient un piano en second lieu, en complément. Mettant ainsi en places des instrumentaux légèrement baroques dans leurs sonorités, Marsen Jules parvient à poursuivre le renouvellement de son propos entamé l’an passé (Birkengeflüster, In Einem Raum Mit Dir). Alors qu’on pouvait craindre que, malgré tout, l’artiste allemand ne versât dans une joliesse un peu proprette et maniérée, on constate que quasiment chaque morceau contient aussi bien des éléments purement mélodiques que des apports « contrariants ». Ainsi, quand il n’utilise que le clavier comme seul instrument réel, il ne tombe pas dans la posture auteuriste et choisit plutôt de confronter les notes et accords de piano à quelques textures synthétiques traitées (Während). De même, une délicate guitare acoustique se voit perturbée par des micro-vents électroniques et autres crépitations (le morceau-titre) ou de petits larsens (An Einem Wintermorgen). Plus encore, Contenance opte pour une atmosphère plus sombre, privilégiant la dimension électronique et ne laissant qu’une place limité à la guitare qui apparaît tremblante et peu assurée au milieu des craquèlements, froissements métalliques et hululements.
Si on peut toutefois regretter quelques partis pris un peu trop démonstratifs (une volonté de « faire évocateur » démesurément appuyée, le recours invariable sur l’ensemble de l’album aux deux mêmes instruments de base) et une homogénéité un rien trop marquée, il n’en demeure pas moins que Golden se révèle être une étape supplémentaire dans la carrière, somme toute correcte, de Marsen Jules.
le 10/09/2007