Carl Michael Von Hausswolff

Topophonic Models

(Feld Records / Metamkine)

 date de sortie

00/10/2006

 genre

Electronique

 style

Ambient / Drone / Expérimental

 appréciation

 tags

Ambient / Carl Michael von Hausswolff / Drone / Expérimental / Feld Records

 liens

Feld Records

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Carl Michael Von Hausswolff est une figure importante de la musique électronique expérimentale, dans un registre drone, à rapprocher de Phil Niblock. Plus de 25 ans d’activité pour ce Suédois, une discographie riche essaimé notamment chez Sub Rosa, Raster Noton ou Touch. On le retrouve aujourd’hui chez Feld, autre label pointu autour des musiques électroniques expérimentales, habituellement un peu plus noisy.

Ce CD est présenté comme une série de "tableaux audiographiques" représentant des lieux réel qui sont vaguement décrit dans les titres (Empty Oilfield, Empty Airfield, Distant Skyline, Horizon/Plateau). Nous n’avons que peu d’informations sur la manière dont ce disque a été composé, mais Von Hausswolff travaillant avec une rigueur chirurgicale sur des concepts, on l’imagine bien recueillir des données topographiques, et se servir de ces paramètres pour créer ses ondes sonores afin de convertir le relief en musique. En effet les principales sources sonores du travail de Von Hausswolff sont des générateurs d’ondes.
Le résultat est plutôt déconcertant, en particulier quand on découvre l’artiste avec cet album. Topophonic Models est composé de six pièces d’environ 7 minutes chacune. Chaque morceau est un drone, plus ou moins grave, dont le nombre d’harmoniques semble relativement faible. Ce constat est certainement lié au fait que ce sont des générateurs électroniques qui sont à la base de la musique du Suédois, et le résultat sonne généralement assez "pauvre". Il pourrait manquer du coup tout l’intérêt de ce type de musique, avec un son riche qui emplit l’espace. Deuxième constat qui rend l’oeuvre difficile d’accès, c’est son aspect statique. Drone minimal, peu de composantes, donc peu de mouvements à l’intérieur de la masse sonore. Il faudra être très attentif pour déceler la finesse de ces pièces et éviter l’ennui.
Mais si on y prête une oreille attentive, on remarquera que les premières secondes de chaque titre nous donnent presque à chaque fois l’impression d’entendre un instrument nouveau (résonnance de cloche sur Delta Overview, violoncelle sur Empty Airfield, flûte traversière sur Horizon/Plateau) avant de réaliser qu’il s’agit à chaque fois de sons purement électroniques se rapprochant d’une sonorité acoustique connue. Ensuite ce sont de rares et subtiles variations qui gardent notre attention. La musique est a priori composée de différentes sources sonores qui au fil du morceau rentrent en phase ou se déphasent. C’est à ces moments que naissent comme par magie de nouvelles fréquences sonores (Distant Skyline), des boucles, donc un rythme (Delta Overview).

Quoiqu’il en soit, Topophonic Models reste une oeuvre extrêmement expérimentale, ambient minimale mais plus destinée aux amateurs de drones et/ou d’oeuvres conceptuelles.

Fabrice ALLARD
le 16/09/2007

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