(Type / Import)
25/06/2007
Rock

Expérimental / Folk / Matt Christensen / Type / Western Automatic / Zelienople
Après avoir proposé des disques ambient et électronique, Type semble s’être, depuis un an, tourné vers le free-folk. En effet, après la collaboration de The North Sea & Rameses III, les albums de Xela et de The North Sea, voici que les musiciens de Zelienople, pour leur cinquième album, trouvent refuge sur la structure menée par John Twells.
Alors qu’on les avait connus plutôt post-rock sur quelques-uns de leurs précédents disques, les États-uniens privilégient donc, cette fois-ci, une approche free-folk enrubannée d’une ambiance assez sombre. Ainsi, pendant que les deux guitares interviennent de manière très détachée et parcimonieuse, la caisse claire est balayée afin de créer une texture de fond frémissante et la voix quasi-psalmodiante de Matt Christensen (dont on avait déjà vanté les mérites en tant qu’artiste électronique sous l’alias Western Automatic) est dotée d’une réverbération idoine (Family Beast, Sweet Ali). Intéressante car intrigante, la musique de Zelienople se fait plus convaincante encore quand une guitare rythmique passe devant la voix (Parts are Lost).
Capable de bonnes choses dans ces titres calmes, le trio de Chicago sait également œuvrer avec réussite dans des passages noisy où la saturation des guitares et les frappes martiales sur les fûts viennent habilement contraster avec la quiétude préalable (Moss Man). Dans Forced March, il s’agit plutôt d’une variation bruitiste du free-folk des autres morceaux puisque les composantes du genre sont bien présentes mais une guitare saturée leur a été adjointe. Mais la sérénité n’est pas très loin comme le souligne la fin du titre avec sa guitare réverbérée, toujours mâtinée cependant d’un élément « perturbateur » (en l’occurrence le grésillement de la distorsion de l’autre guitare).
Sachant par conséquent marier avec grâce et sagacité plusieurs branches du free-folk, capable de passages nerveux sans pour autant se complaire dans un « bruit blanc » quelconque, Zelienople confirme, avec His/Hers, tout le bien que l’on pensait du groupe, aussi à l’aise dans un post-rock mélodique que sur un terrain plus rêche comme ici.
le 05/10/2007