21/06/2002
Palais Royal,
Paris
Deux ans après une prestation sur la Piazza Beaubourg à l’occasion du 14 juillet, Pierre Henry renoue avec l’expérience du concert grand public pour la fête de la musique. C’est au milieu des colonnes de Buren que ça se passe cette fois, au sein du Palais Royal, avec cette fois une nouvelle oeuvre intitulée Transe et basée sur des morceaux des Propellerheads.
Le ciel est clair et il fait tout à fait jour quand Pierre Henry commence à jouer, un peu après 21h. On a un peu peur au début quand il commence par jouer tous ses vieux tubes, sa Messe pour le Temps Présent et autre Psyche Rock qui ne correspondent pas du tout à ce que l’on attendait de lui, mais qui ravissent un certain public, que ce soit de vieux fans ou des plus jeunes prêts à danser sur cette musique ludique et festiva.
Et puis après 4 ou 5 titres de cet acabit, débute l’oeuvre annoncée, Transe. On imagine bien les morceaux des Propellerheads, découpés, mis en boucles, recomposés. Musicalement pas de grosses surprises pour un événement de cette envergure. Il alterne morceaux aux consonances trip-hop quand la rythmique est plus lente et d’autres plus durs, carrément techno avec vrombissements et basses acides. Une nouvelle fois Pierre Henry séduit un large public allant de 7 à 77 ans, des jeunes couples avec leurs enfants aux retraités, en passant par les serials ravers piercés et tatoués, fêtant tous ensemble la fête de la musique.
Après une bonne heure de concert la musique s’arrête, les applaudissements fusent et ne s’arrêtent pas. Pierre Henry salue longuement puis les lumières s’éteignent et il s’assoit. Le public applaudit encore, siffle, jusqu’à ce que l’on rallume les lumières pour un rappel inattendu. De jeunes VIP en costard cravate le regarderont d’un air dubitatif (du genre "Il est quand même incroyable celui-là !"). Il fera encore mieux en montant sur une chaise avant de saluer une dernière fois la foule.
le 30/06/2002