Cepia

Après deux EP (un 12" et un en mp3) et un album regroupant les remixes qu’il a pu effectuer d’autres artistes, place enfin au premier véritable long-format de Cepia. Comme la majeure partie de ses travaux, celui-ci paraît sur Ghostly International et, chose relativement rare, ne reprend aucun des titres déjà sortis sur ses précédents disques.

Pour autant, sur le plan musical, pas vraiment de nouveauté par rapport à ce que l’on connaissait d’Huntley Miller puisque l’États-unien nous livre de belles pièces d’electronica au sein desquelles la mélodie est particulièrement soignée, tandis que les atmosphères choisissent plutôt l’accalmie (Opening Parade, Untitled, le morceau-titre). Optant par endroits pour des sonorités plus lumineuses, voire scintillantes (Clayface) ou légèrement tremblotantes (Dot), Cepia semble en revanche laisser de côté les consonances délicatement métalliques qu’il avait pu développer par le passé.

Huntley Miller n’a cependant pas renoncé à toute approche un peu moins caressante, comme en témoigne les rythmiques de Hoarse ou les pulsations crépitantes de Tape. S’il s’avère peut-être difficile de déterminer, à la lumière de ce court album (trente-trois minutes), la véritable personnalité de Cepia, Natura Morta se révèle indéniablement être un très agréable album d’electronica

François Bousquet
le 11/11/2007