(City Centre Offices / La Baleine)
10/09/2007
Electronique

City Centre Offices / Dictaphone / Minimal / Néo-Classique / Swod
Fort bien accueilli un peu partout, Gehen, premier album de Swod, avait soulevé quelques réserves en ces pages. Trois ans après, c’est toutefois avec un certain empressement qu’on entame l’écoute de Sekunden, paraissant toujours sur City Centre Offices.
Pourtant, dès les premières secondes on craint le pire, retrouvant ce sempiternel piano solo, extrêmement dépouillé et juste agrémenté de ce qu’il faut d’écho pour prendre la traditionnelle posture néo-classique. Cependant, une basse répétitive apparaît, une texture s’installe et une petite rythmique intervient tandis que le piano s’oriente vers un jeu plus proche du jazz que de la pose auteuriste (Montauk). Convaincu par cette option, on poursuit l’écoute de Sekunden pour constater que le duo allemand sait également intégrer des samples parlés (Ja), faire appel à des filtres et brouilleurs (Insects), utiliser une cymbale be-bop (Deer) ou renforcer ses éléments micro-électroniques.
On obtient alors un résultat vraiment intéressant, trouvant le juste équilibre entre néo-classique et electronica minimale avec de surcroît quelques incursions jazz très réussies (Deer). De fait, chaque morceau s’avère parfaitement utile, s’inscrivant dans un univers différent de son prédécesseur : variations de tempo, accent mis tantôt sur les mélodies, tantôt sur les textures, éléments synthétiques plus ou moins présents, etc… Tout ceci fait de Sekunden un disque hautement cohérent dans lequel les lignes mélodiques sont plus réussies, le piano plus émouvant et les triturations plus justifiées que dans Gehen. Bref, la légère circonspection qui était de mise après le premier album a laissé place au sentiment de tenir, avec ce second long-format, un très bon disque.
le 09/12/2007