(Fat Cat / PIAS)
27/09/2007
Electronique

Electronica / Fat Cat / Folk / múm
Réduit à un simple duo masculin depuis les départs successifs des jumelles Valtýsdóttir, múm aborde son quatrième véritable album (le troisième sur Fat Cat) avec quelques incertitudes. Pour notre part, les deux ressorties consécutives de Yesterday was Dramatic, Today is OK et de la Peel Session du groupe nous avaient comblés après un Summer Make Good décevant.
Malheureusement, on se rend vite compte que Go Go Smear the Poison Ivy se situe plutôt dans la lignée de ce dernier enregistrement : chant systématique, récurrence des instrumentations, mélodies assez pauvres, joliesse enfantine un peu trop poussée. Partant, tout ce qu’on trouvait charmant sur les premiers disques tourne ici à la formule. Déjà il y a trois ans et demi, on stigmatisait les nombreuses redites et auto-citations ; c’est à nouveau le cas ici : rythmique en cliquetis faite au briquet (Blessed Brambles), dialogue Glockenspiel-accordéon (School Song Misfortune), « la-la-la » et babillages (They Made Frogs Smoke ‘Til They Exploded, Rhuubarbidoo), mélodica limite insistant, notes en cascade entre jeux vidéo et electronica au Casio (Dancing Behind My Eyelids).
Pire encore, le chant autrefois gracile et léger s’alourdit terriblement sur cet album ; en effet, les Islandais choisissent d’automatiquement doubler toute piste vocale si bien que Gunnar Örn Tynes et Örvar Þóreyjarson Smárason sont à chaque fois accompagnés de jeunes femmes pour un résultat impersonnel. Certes, qui découvrirait le groupe avec cet album peut très bien s’en contenter, voire s’en ravir, mais difficile d’occulter complètement le contexte dans lequel paraît ce quatrième album studio. De fait, après tant d’enregistrements convaincants, múm est clairement devenu un groupe ordinaire, déroulant une recette qui a autrefois produit ses fruits, mais qui apparaît aujourd’hui comme une pâlichonne queue de comète.
le 17/12/2007