Si l’on a pu dire que « la propriété, c’est le vol », que penser alors de la gratuité ? De nombreuses opinions se sont exprimées à ce sujet, aussi bien en ce qui concerne la musique que les musées.
Pour la première, se fait clairement jour la nécessité de trouver un juste équilibre entre protection des productions artistiques, juste rémunération des musiciens et adaptation aux nouveaux comportements. À cet égard, une plus grande attention portée à l’objet disque par les labels et artistes et une réduction du prix de vente semblent être des pistes à explorer. Pour les musées, s’il est utopique de penser que le tout-gratuit va attirer le public en masse, la solution intermédiaire qui veut que les collections soient en libre accès et les expositions temporaires payantes (déjà en vigueur au Royaume-Uni ou pour les musées de la ville de Paris) nous paraît la plus judicieuse. Attiré dans l’enceinte du bâtiment par la gratuité, le public sera alors plus à même de poursuivre sa démarche en franchissant les portes des manifestations ponctuelles.
Ici encore, il s’agit donc de se garder des extrêmes (tout-gratuit, tout-payant ou tout-répressif). Pas sûr qu’un pouvoir exécutif qui décide d’évaluer la Ministre de la Culture sur la part de marché des films français ou des transactions mondiales du marché de l’art réalisées en France ait ces préoccupations à l’esprit…
le 06/02/2008