Spaceheads

On avait découvert les Spaceheads dans cette même salle il y a deux ans, après un concert de Third Eye Foundation. On avait alors été surpris, séduit par un tel mélange post-rock et jazz avec un esprit très électro et une belle collaboration entre les deux musiciens.

La soirée débute avec une projection de court-métrages dont on ne verra que le dernier, très réussi et diffusant une bonne humeur dans la salle, étonnamment remplie à cette heure.
La suite sera plus discutable avec deux DJ-ettes de la maison BMC (les organisateurs de la soirée), affublées du t-shirt Rumble in the Jungle et alignant les disques sans les laisser suffisamment longtemps sur la platine. Pour couronner le tout, au lieu de mixer elles passent leur temps à danser et à provoquer le public en sifflant.
En gros, c’était n’importe quoi et le résultat a été sans appel : au bout de 20 minutes la moitié du public est parti, et après une demi-heure il n’en reste qu’un tiers.

Heureusement, à l’approche de l’horaire de passage des deux anglais la salle se remplira de nouveau et c’est dans un Batofar bien rempli que se produiront les Spaceheads. Un long morceau de 15 minutes en guise d’introduction, permettant de débuter en douceur avec les douces superpositions de trompettes et la rythmique qui se fait de plus en plus présente au fil du morceau.
Ce concert apportera les mêmes éléments que l’on avait découvert il y a deux ans : les mêmes rythmiques sophistiquées et précises avec de temps en temps des passages plus ludiques quand le batteur produit des sons originaux avec des jouets notamment. Andy Diagram à la trompette produit à la fois des sonorités aériennes aidé par ses effets, mais contribue également parfois à insuffler une certaine tension avec des bruitages inattendus.
Le groupe est très décontracté, Andy présente ce concert comme des vacances, et la setlist semble improvisée, ajoutant ainsi à la complicité des deux musiciens.

Si ce fut un très bon concert, on regrettera par contre de ne pas avoir eu d’effet de surprise par rapport à leur précédente prestation. Un peu dommage pour un groupe que l’on n’avait vu qu’une seule fois jusque là.

Fabrice ALLARD
le 29/07/2002