16/08/2002
Stubnitz,
Bruges
Arrivés un peu trop en avance sur le site, on vaqua quelque temps sur le pont du Stubnitz (les concerts ayant lieu à l’intérieur, sur deux niveaux, l’un situé au niveau de la mer et à la proue, l’autre un niveau en-dessous et à la poupe) et dans le Loods où on put entendre Daan, le projet solo du chanteur de Dead Man Ray. On retirera surtout de sa prestation de sympathiques reprises power-pop de standards de westerns spaghettis (Le Bon, la Brute et le Truand, Il était une fois en Amérique…).
A 23 heures, la soirée commence enfin avec un DJ set de Nick, label manager de Rephlex, officiant sous le nom Rephlex Assault Disco Systems. Voulant probablement illustrer au mieux la "braindance", cheval de bataille du label et genre musical censé télescoper différents styles (hip hop, électro, house, techno, soul, breakbeat, hardcore, ragga, garage, drum and bass, folk…), il nous fit subir pendant plus d’une heure un brouet saumâtre tout juste bon à faire remuer les quelques rares danseurs présents.
S’attendant à assister ensuite à un live de Cylob, on fut quelque peu déçu lorsqu’on vit que Chris Jeffs se contentait d’un simple DJ set. Passant allégrement de la pop japonaise au hip-hop américain, puis d’une minimal house à une techno des plus commerciales, il ravit le public qui commençait à se masser dans la cale du bateau. Plutôt intéressant fut la fin de son set où, au beau milieu d’un morceau calibré pour le dance-floor, il arrêta d’un coup la musique et lança un sample vocal disant "disappointment, disappointment" sur fond de nappes de synthé. Relançant la musique au bout d’une dizaine de secondes, il répéta l’opération quatre ou cinq fois en trois minutes, coupant net, à chaque fois, l’élan des danseurs.
Pour terminer, Ovuca nous offrit le seul live de la soirée. Debout derrière son laptop, Aleksi Per superposa rythmiques et beats pour créer une polyrythmie typique du sous-label de Warp. Agrémentant celle-ci tantôt de boucles mélodiques tantôt d’échantillons vocaux, parsemant çà et là petites notes et grésillements divers, le finlandais produisit une musique à laquelle nous restâmes relativement indifférents (peut-être éprouvés par l’heure tardive et la chaleur suffocante qu’il faisait à l’intérieur du Stubnitz).
le 03/09/2002