(Headz, Weather / Import)
20/01/2008
Rock

Extrêmement actif de 2004 à 2006, avec quatre albums solo en deux ans (sous les alias Fourcolor et FilFla), Keiichi Sugimoto s’était fait nettement plus discret depuis. C’est donc avec un intérêt certain qu’on se penche sur Frolicfon, second long-format de FilFla, paraissant cette fois-ci conjointement sur les labels Weather et Headz.
Alors qu’on garde toujours un excellent souvenir de Frame, ses mélodies suaves et ses petits éléments électroniques chatoyants, le début de ce nouveau disque se fait quelque peu déroutant. En effet, la batterie de Norihide Saji et le theremin de Youyou y font une entrée fracassante, tirant l’ensemble vers un post-rock débridé (Ticking), tandis que la voix de Moskitoo (auteur d’un album sur 12k) l’emmène vers ces rivages maintes fois rebattus de l’electronica-pop chantée (WZT). Passé cette entame pas forcément très avenante, l’arrivée de Masashi Kamada (bassiste de Minamo) permet de rediriger les débats vers quelque chose d’assez improvisé avant que la guitare traitée de Ryan Francesconi ne sonne comme un écho du premier album de FilFla. Ainsi parvenus au milieu de Frolicfon, nous nous trouvons bien incapables de déceler la moindre ligne directrice (hormis l’intention, relativement louable, de convier plusieurs de ses camarades), voire la moindre cohérence sur ce disque.
La seconde moitié ne nous éclairera malheureusement pas davantage, reprenant quelques-unes des directions esquissées précédemment (electronica chantée dans Lumo, improvisation un peu foutraque dans Some Frolics, post-rock dans Kickingkey), traçant de nouvelles pistes (post-folk enlevé dans FOR, instrumental alangui entouré par ses trois compères de Minamo dans Miniwords) sans pour autant que nous en ressortions plus convaincus. La science musicale de Keiichi Sugimoto demeure sans aucun doute intacte, mais cet album hétéroclite ne s’avère nullement aussi indispensable que son prédécesseur.
le 03/07/2008