(Type / Differ-ant)
28/07/2008
Rock

Goldmund / Helios / Néo-Classique / Type
Poursuivant dans cette veine néo-classique qu’il aime à développer lorsqu’il utilise l’alias Goldmund, Keith Kenniff nous livre son second album (après un mini-album paru l’automne dernier sur Western Vinyl). Structure identique (nombre conséquent de morceaux et alternance de courts titres et de pièces plus longues), dispositif similaire (un piano solo), semblable volonté émouvante et évocatrice : les ressemblances avec le long-format précédent affluent à l’écoute de The Malady of Elegance.
Partant, les mêmes remarques sont également valables cette fois-ci : strict respect des canons du genre, tendance à la répétition et renouvellement limité, penchant pour une mélancolie un peu trop ostentatoire, propension à la pose auteuriste, intentions évocatrices trop appuyées à l’image d’une pochette insistant inutilement sur le côté vintage, limite sépia, du projet (écriture à la main, photo en noir et blanc, fond du verso renvoyant à un vieux tissu).
Malgré ces réserves, difficile de faire la fine bouche face à certains titres, marqués par une mélodie aussi délicate que touchante (tire-larmes diront les mauvaises langues) : In A Notebook, The Winter of 1539-1540, Apalachee. De même, et comme on avait pu le souligner dans les disques précédents, l’intégration d’un autre instrument (la guitare acoustique de The Gardener) ou le passage à une ambiance différente (le post-modernisme expérimental de Mount Builders, la densité plus prégnante d’Evelyn) viennent à point nommé rompre un continuum narratif trop linéaire. Séduisants, ces morceaux sont cependant, on le constate, minoritaires et ne suffisent pas à susciter la pleine adhésion à un dispositif qui ne nous a jamais véritablement emballé et que l’États-unien ne parvient pas à transcender.
le 03/08/2008