21/11/1998
Goethe Institut,
Paris
Avant de repartir pour Global Tekno, on va se faire un petit concert de musique électronique vraiment expérimentale. C’est ce que nous offrent les concerts büro depuis Avril ou Mai 1998 avec une programmation toujours exceptionnelle et nous a permis de découvrir des artistes comme Pan Sonic ou Pluramon.
Chaque concert est composé de plusieurs parties, dont une part laisse place à des vidéos ou installations toutes aussi expérimentales.
Ce soir la surprise commence avec le lieu. Alors que les premiers concerts büro prenaient places au Garage, nous voici projeté au Goethe Institut, et oh surprise, c’est une salle magnifique, apparemment neuve, et qui semble faite pour des projections et conférences. C’est donc dans un certain confort que nous allons assister à ces concerts.
Pour commencer, on a droit à quelques vidéos, dont un documentaire fabuleux sur Scanner qui explique sa manière de travailler, sa démarche artistique, sur une musique de lui, d’ailleurs bien plus facile d’accès que son oeuvre en général (ou de ce qu’on en connaît).
On passe ensuite au concert de Microstoria. Comment dire... c’est vraiment expérimental : une quantité de sons et de notes qui se chevauchent, se croisent, mais contrairement à ce qui se passe en général avec ce genre de musique, il règne là une certaine harmonie : pas de dissonance, et un rendu global qui oriente plutôt cette musique vers de l’ambient, notamment en raison de certaines sonorités qui évoluent lentement (des nappes). D’ailleurs le public ne s’y trompe pas et essaye de rapprocher son corps de la position horizontale. Difficile à analyser sérieusement cette musique que nous ne connaissions pas avec ce soir et qui demanderait une écoute plus approfondie sur disque.
On continue avec Christophe Charles pour une musique similaire mais une construction différente : la part belle aux samples et à de petites boucles. Par contre, il est toujours aussi déroutant de voir une personne faire un concert assise derrière son ordinateur !! La différence c’est que là, l’intégralité de son écran était projeté derrière lui et nous pouvions (essayer de) suivre ce qu’il faisait.
On termine avec Oval, qui est en fait un des membres de Microstoria. On retrouve la même structure qu’avec son groupe, mais cette fois la musique se fait légèrement plus classique, et quel bonheur quand on arrive à discerner une mélodie au milieu de cette multitude de sons. Certainement le concert qu’on aura préféré, parce que le plus facile à appréhender à la première écoute, même si on reste hors des sentiers battus.
le 25/11/1998