Peter Broderick

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(Bella Union / Cooperative Music)

 date de sortie

20/10/2008

 genre

Rock

 style

Folk

 appréciation

 écouter

Sampler mixé de l’album

 tags

Bella Union / Folk / Peter Broderick

 liens

Bella Union
Peter Broderick

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Cinq mois après l’excellent Float, paru sur Type, Peter Broderick change de registre, passant du néo-classique au folk. En vérité, il s’agirait plutôt ici d’un retour aux sources pour le musicien de Portland, par ailleurs membre de formations attachées à ce genre musical (Horse Feathers et Loch Lomond), qui change également de label pour un album sortant sur Hush Records aux Etats-Unis et Bella Union en Europe.

Principalement armé de sa simple guitare acoustique, Peter Broderick alterne morceaux chantés dans lesquels son mince filet de voix s’accorde parfaitement avec ces arrangements réduits et titres instrumentaux où sa six-cordes se trouve doublée. À cet égard, comme s’il y avait lieu de véritablement rompre avec Float, le musicien a fait cette fois-ci le choix d’écarter piano, cordes, cuivres et accordéon, tous ces instruments qui pouvaient faire la richesse de quelques-uns des morceaux de son précédent album. Recentré sur la base guitare-voix, poursuivant l’entreprise d’humilité déjà mise en exergue il y a cinq mois, ce long-format, quoiqu’en laisse penser son titre, n’est pourtant pas de ces albums enregistrés à la maison, recroquevillé sur sa petite solitude artistique. Bien au contraire, les prises de ce second album ont été réalisées çà et là, pendant la tournée où Peter Broderick officiait en première partie d’Efterklang (on retrouve d’ailleurs Mads Brauer, du collectif danois, au mix).

Officiant souvent sur une durée relativement brève (en deçà des quatre minutes), l’États-unien dépasse à deux reprises les six minutes pour des morceaux dans lesquels une batterie intervient, tirant l’ensemble vers quelque chose de plus prenant et de plus torturé (Sickness, Bury) ou bien de plus profond et de plus enlevé en même temps lorsque se superposent les boucles vocales (Maps). Également capable de susciter l’émotion par la simple conjonction de sa voix et de sa guitare (And It’s Alright, Not At Home), Peter Broderick démontre donc une nouvelle fois ses larges qualités.

François Bousquet
le 02/11/2008

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