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10/11/2008
Electronique

Electronica / Goldmund / Helios / Type
Retour aux terres uniquement instrumentales pour ce troisième long-format d’Helios. Une grosse année est passée depuis le mini-album Ayres, disque convaincant sur le moment mais qu’on n’est nullement certain d’avoir réécouté depuis, ce qui n’est pas le cas d’Eingya, splendeur vers laquelle on revient régulièrement. Keith Kenniff a donc placé la barre très haut et c’est avec l’appréhension d’une potentielle déception qu’on déclenche l’écoute de Caesura.
La première minute d’Hope Valley Hill, morceau d’ouverture de l’album, suffit à dissiper nos quelques craintes, tellement l’États-Unien s’y fait brillant, aussi habile dans la mise en place d’une gracieuse mélodie de guitare que d’une lumineuse atmosphère, précis dans l’adjonction de rythmiques et suave dans l’imbrication de l’ensemble de ces éléments. Une nouvelle fois, Helios parvient également à allier ces atouts avec une absence louable d’emphase, demeurant en permanence dans une naturelle simplicité dépouillée que rappelle encore la pochette de Matthew Woodson, toute en évocation cotonneuse.
Intégrant avec brio le piano qui sert de fondement aux compositions proposées sous l’alias Goldmund (Glimpse) ou des rythmiques un peu plus présentes (Backlight), Keith Kenniff poursuit donc le travail d’élargissement de son spectre musical entrevu avec Ayres, jusqu’à aller vers des ambiances flirtant avec l’electronica-shoegazing (Shoulder To Hand). Pour autant, ce sont toujours les lignes chromatiques de six-cordes qui sont régulièrement mises en exergue, rivalisant de beauté d’un titre (Fourteen Drawings) à l’autre (The Red Truth, A Mountain of Ice). On pourra légitimement objecter qu’Helios nous ressert un disque finalement assez peu différent d’Eingya, mais il conviendra alors de souligner que répétition rime ici avec perfection.
le 04/12/2008