20/09/2002
Boule Noire,
Paris
Le label Thrill Jockey s’offrait une petite tournée en septembre et s’arrêtait à Paris pour deux dates, la première à la Boule Noire avec des artistes ayant un public plus restreint, et la seconde à l’Elysée Montmartre avec Tortoise en têtes d’affiche. Pour notre part c’est plutôt pour Radian que l’on faisait le déplacement, mais annoncé tantôt le 20, tantôt le 21 suivant les sources, nous fûmes victimes de ces erreurs.
A la place nous auront droit à Brokeback, au Chicago Underground Quartet, Freakwater, et Trans Am pour clôturer.
Brokeback se présente sur scène très tôt, et c’est devant un public clairsemé qu’ils commencèrent leur concert. Ne connaissant pas ce groupe, ce fut l’occasion de découvrir ce groupe fondé par Douglas Mc Combs, membre de Tortoise. Pour schématiser, imaginez Tortoise se mettant à jouer au même rythme que Labradford. C’est un peu exagéré au niveau du tempo, mais leur musique aux rythmiques jazzy ralenties se révèle plutôt contemplative avec ses mélodies claires à la guitare et ses notes de trompette éparses.
Les quatre musiciens se virent rejoint par un autre guitariste sur un titre, et le trompettiste rajoutait par moment quelques notes improvisées pour donner une nouvelle dimension à des morceaux très écris mais fluides.
Très bon concert, et excellente découverte.
C’est la première fois que l’on voyait le Chicago Underground Quartet, par un hasard de programmation car ce n’est pas le genre de groupe pour qui on aurait normalement fait le déplacement. Ce dont on avait entendu parler nous laisser présager qu’il s’agirait là de free jazz, d’improvisation, et donc d’une musique un peu expérimentale. Au lieu de ça nous avons eu droit à quatre musiciens indépendant, professionnels, et jouant une partition bien figée à laquelle on ajoutera un plaisir de jouer pas vraiment communicatif.
La musique relativement variée alternera entre jazz rythmé et morceau beaucoup plus calme, presque ambient sur un titre. Un ordinateur portable viendra même compléter la formation sur l’un des derniers morceaux, diffusant une nappe discrète prenant petit à petit de l’ampleur et un relief que viendront souligner les différents musiciens. Certainement l’un des passages les plus intéressants.
En ce qui nous concerne, la soirée se termina avec Freakwater. Changement complet de registre auquel on s’attendait en voyant les musiciennes traverser la scène pendant l’installation du matériel. Deux femmes avec déjà près de 20 ans de carrière, accompagnées d’un bassiste en retrait, pour une musique pop-country qui nous amusera par son exotisme et l’accoutrement des musiciens plus qu’elle ne nous séduira.
Nous abandonnerons la Boule Noire après quelques titres étant donné qu’une soirée Bip-Hop nous attendait au Batofar.
le 05/10/2002