12/09/2002
Fondation Cartier,
Paris
Si l’on fait encore une fois le déplacement pour voir un concert de Silicom, c’est non seulement parce qu’on aime sa musique, mais aussi parce que d’une fois sur l’autre ses concerts se révèlent différent, comme celui qu’il a donné deux jours auparavant à l’espace Console.
De plus cette soirée à la Fondation Cartier semblait annoncer une rencontre intéressant entre Aoki Takamasa et l’électro pop façon Mego de Tujiko Noriko.
C’est devant une salle comble que débute le concert de Silicom, au beau milieu des champignons colorés de Takashi Murakami. Seul derrière son laptop, il nous a offert un superbe concert plus proche de celui du Batofar il y a quelques mois, basé sur de longues nappes mélodiques sur lesquelles il accumule cliquetis, avalanche de petites notes et basses percutantes modérées. Sa musique à la fois calme et rythmée ne laisse pas indifférent et partage l’auditeur entre des émotions diverses, opposées.
Ce n’est plus une découverte pour nous, mais une confirmation et un jeune artiste que l’on va continuer de suivre de près.
Noriko Tujiko ayant quelques problèmes techniques avec son "vieil ordinateur", elle commencera par quelques chansons en compagnie de Silicom, celui-ci ayant remixé certain morceaux de la jeune japonaise. C’est plutôt une bonne surprise, la musique d’Aoki apportant un liant qui faisait un peu défaut à la musique électronique gentiment expérimentale des précédents titres de Noriko Tujiko.
Le dernier titre de cette collaboration est aussi l’occasion de découvrir les talents de chanteuse de Noriko. Celle-ci s’affirme, laisse aller sa voix vers de troublante vocalises, absolument magnifique. Elle nous fera alors penser à une certaine artiste islandaise...
Pendant ces quelques chansons, Aoki Takamasa passait d’un ordinateur à l’autre, essayant de réparer celui de Noriko. Une fois prête, elle pu commencer son set solo. Sa musique nous paru cette fois plus classique que lors de son précédent concert au Batofar, avec de nombreuses sonorités acoustiques (batterie, cordes, piano).
Sa voix, ses intonations variés nous feront agréablement penser à une version asiatique de Björk. Nous qui n’attendions pas grand chose de ce nouveau concert, avons été très agréablement surpris et content de voir évoluer Noriko Tujiko.
En guise de conclusion elle se vit rejointe par Aoki pour un dernier morceau dans la lignée de ceux qu’ils avaient joué un peu plus tôt.
le 06/10/2002