(Staubgold / La Baleine)
26/01/2009
Electronique

Electronica / F.S. Blumm / Folk / Sack & Blumm / Staubgold
Après un début de carrière qui les avait vu sortir quatre albums en cinq ans, nous étions sans nouvelle de Sack & Blumm depuis 2003. Si chacun des membres du duo (et plus particulièrement FS Blumm) demeure actif en solo, c’est au bout de ce long silence qu’intervient le bien nommé Returns, paraissant sur Staubgold, structure à laquelle les Allemands sont fidèles.
Comme sur leurs albums précédents, ce nouveau disque se compose d’un nombre important de titres (vingt-trois) plutôt courts (une minute et quarante secondes de moyenne) et opérant dans un registre électronique folk et enfantin, taillé pour ces petites pièces. Pour autant, l’extrême brièveté de ces titres nous empêchent de pleinement profiter des constructions mises en place : à peine un instrument entre en scène qu’il est déjà éclipsé par un autre et que le titre se termine alors qu’on a tout juste eu le temps de s’attacher à telle ligne mélodique ou à telle texture. Ce sentiment d’inachevé est renforcé par la présence épisodique de plusieurs invités (sont ainsi convoqués sept musiciens), intervenant çà et là, à la batterie, au violoncelle ou par le biais d’objets divers. Donnant un léger caractère foutraque aux compositions des Allemands, ces participations disparates freinent la formation d’un ensemble cohérent.
Il faut en réalité attendre les (rares) morceaux dépassant les trois minutes pour obtenir quelque chose de construit, au-delà de la simple superposition de bribes instrumentales (Sparkman Smeargle, Lord Led Lyn). De même, c’est dans cette catégorie que l’on trouve le joliment mélancolique Ho Oh Belgium qui bénéficie notamment du travail d’Andreas Otto (déjà croisé sur les disques de FS Blumm et auteur d’un album solo sur City Centre Offices sous le nom de Springintgut) au violoncelle. Malheureusement, on l’aura compris, ces titres sont largement minoritaires.
le 19/03/2009