Kiss the Anus of a Black Cat

The Nebulous Dreams

(Conspiracy Records / Differ-ant)

 date de sortie

23/09/2008

 genre

Rock

 style

Folk / Psyché Rock

 appréciation

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3 extraits (Flash)

 tags

Conspiracy Records / Folk / Kiss the Anus of a Black Cat / Psyché Rock

 liens

Conspiracy Records
Kiss the Anus of a Black Cat

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Après deux albums parus chez KRAAK depuis 2005, c’est avec cette troisième livraison que l’on découvre réellement le projet dark-folk du Belge Stef Heeren, passé pour l’occasion chez d’autres compatriotes puisque c’est aujourd’hui chez Conspiracy Records que sort ce nouvel album.

La musique de Kiss the Anus of a Black Cat ne ressemble à pas grand chose que l’on ait pu écouter jusque là. On y trouve de l’improvisation, en particulier sur le premier titre d’un gros quart d’heure, une instrumentation plutôt classique mais variée (basse, batterie, violoncelle, piano, orgue...), une magnifique voix sombre, et souvent un petit quelque chose de tribal ou chamanique, sur des rythmes lents et lourds qui ont tendance à faire associer au moins en parti Kiss the Anus of a Black Cat avec la scène doom.
S’il s’agit d’un projet solo, Stef Heeren (également connu sous le nom de Stef Irritant) est accompagné de nombreux amis-collaborateurs, donnant parfois l’impression d’écouter un véritable big-band psyché-folk, en particulier sur la très longue intro de Between Skylla and Charybdis, mêlant drones nasillards et piaillements-grincements plaintifs. L’ensemble est ensuite dirigé, cadré par une basse lente, une batterie lourde, comme fatiguée, à bout de souffle. Un fin égrenage ramène la lumière avec un son proche de la harpe, puis la voix magnifique de Stef Heeren, un chant lent extrêmement fluide et délié, qui n’est pas sans rappeler ici The Weeping Song de Nick Cave, et qui touche au sublime quand il se voit accompagné par la talentueuse Gudrun Roos à la voix.
Les deux autres morceaux sont un peu plus calibrés. Dyptich prolonge le trip psyché avec grincements de cymbales, dense rythmique, accordéon et une sorte de gong, avant qu’un chant très en avant ne prenne le relai, toujours bien sombre, répétitif et hypnotique, finissant pas des bruits inquiétants, miaulements de chats et autres cris d’animaux ou d’humains, impression d’être dans un coupe gorge en plein moyen-âge... Miserere enfin est plus apaisé, guitare et voix, souligné plus tard de chœurs.

Folk certes, mais pas si doom que ça, ces rêves nébuleux sont de toute beauté et on aimerait beaucoup découvrir le groupe sur scène. On pourra regretter par contre la durée de l’album, 3 titres pour une demie-heure, on est presque obligé de l’écouter deux fois de suite !

Fabrice ALLARD
le 08/04/2009

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