His Name is Alive - My Jazzy Child

 date du concert

19/10/2002

 salle

Guinguette Pirate,
Paris

 tags

Guinguette Pirate / His Name is Alive / My Jazzy Child

 liens

His Name is Alive
My Jazzy Child

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On termine la semaine déjà bien chargée avec le festival Wire par un concert venu de nul part puisqu’il s’agit de His Name is Alive, un groupe culte depuis des années sur le label 4AD (dont il tire surement son status de culte), et qui se déroule à la Guinguette Pirate. Venu de nul part également puisqu’il semblerait que ce soit le premier concert de ce groupe en France en près de 15 ans d’existence, dont 12 sur le label anglais qui vient de les virer.
En première partie par contre ce n’est plus une découverte puisqu’on les croise régulièrement que ce soit sous la bannière Active Suspension comme ce soir ou Evenement comme cet été au Batofar.

Alors que la Guinguette Pirate s’est remplie petit à petit, Damien s’installe derrière la table recouverte de divers appareils. Ce qu’il y a de bien avec My Jazzy Child, c’est qu’a chaque fois nous avons droit à un concert différent. Aujourd’hui on commence par une note de guitare, reprise plusieurs fois, lentement, puis elle se dédouble et forme des mélodies qui se croisent, s’enchevêtrent, nous faisant penser à Steve Reich.
Les superpositions continuent avec quelques notes de xylophone qui suivent le même traitement, puis la voix pour un chante feutré en canon pour terminer ce premier morceau d’un quart d’heure.
La matière sonore du second morceau sera des disques vinyles avec d’abord une boucle de craquements, des choeurs d’enfants, puis des choeurs féminins et un ensemble de cordes pour conclure. Le changement d’élément se fait sans réelle cohérence ni véritable volonté d’enchainement, plutôt un collage qui grandit doucement, qui prend une certainement maturité (enfant -> adulte -> instrument) pour finir sur un drone bruitiste. Intéressant mais il manque un petit quelque chose pour envelopper l’ensemble.

C’est frigorifié que les membres de His Name is Alive prendront place, tentant en vain de réchauffer l’atmosphère. Elliot Bergman, le saxophoniste prend des gants et essaye de réchauffer son saxophone, la chanteuse Lovetta Pippen derrière ses lunettes noires gardera les mains dans les poches de son blouson pendant tout le concert, mais Warren Defever, comme une sorte de rituel se déchausse et joue pied nu.
Ils commencent calmement avec guitare et saxophone pour une pop intimiste aux légers accents bluesy, plus appuyés une fois que Lovetta entre en scène. La guitare de Warren généralement calme s’embarque parfois dans des envolées rock, le tempo augmente malgré un ou deux titres plus lents présentés comme des slows et invitant les gens à danser sur Ladies Choice, et flirte régulièrement avec le rhythm’n blues.
Au final ce concert nous laissera une impression mitigée, sûrement en raison d’une musique guère joyeuse qui collait mal avec l’humour potache de Warren, à se demander s’il était heureux d’être là. Le public, lui, semble avoir apprécier le concert même si la musique de His Name is Alive n’a plus grand chose a voir avec leurs débuts.

Fabrice ALLARD
le 20/10/2002

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