Stephen Spera

Après deux premières sorties en mars 2008, puis deux autres (non évoquées en ces pages) quatre mois plus tard, Parvoart Recordings, label allemand affectionnant ces parutions en saccade, nous livre une nouvelle salve de disques avec trois CD-R 3" en même temps : deux disques de musiciens anglophones et une compilation. On débute cette recension avec le EP de Stephen Spera, new-yorkais actif depuis de nombreuses années, mais jamais encore mentionné ici.

Il faut dire que son ambient, faite de textures parsemées de quelques sonorités semi-aquatiques ou de bribes mélodiques, est déjà bien parcourue par d’autres artistes pour se conforter dans l’idée que rien ne pressait quant à la découverte de l’univers musical de l’États-unien. Certes peut-il bénéficier du privilège de l’antériorité, mais on aurait néanmoins aimé trouver quelque matière à identifier une véritable personnalité, plutôt que ces quatre morceaux d’un drone tout ce qu’il y a de plus commun.

Jamais désagréable, la musique de Spera ne nous fait cependant aucun effet particulier, hormis la combinaison de cordes samplées et de bruits semblables à des frottements sur du verre d’Even As We Spin ou la présence d’un piano joliment élégiaque dans la seconde moitié de Troubled Dreams Of Beauty. Rien de suffisamment transcendant cela dit pour nous inciter, à ce jour, à pousser plus avant nos recherches relatives au musicien new-yorkais.

François Bousquet
le 16/05/2009