(Preservation / Import)
11/04/2009
Electronique

En dehors de quelques participations à des compilations ou à des disques partagés, et un concert en 2002, ces pages n’avaient pas encore eu l’occasion d’évoquer un disque solo de Pimmon. Smudge Another Yesterday (qui est quand même actif depuis une bonne douzaine d’années et quasiment autant d’albums) va donc être l’occasion de réparer cet impair et de retrouver l’ambient légèrement torturée de l’Australien.
De fait, Paul Gough continue d’opérer via des textures assez sombres, parsemées de quelques sonorités abrasives (Some Days Are Tones), de traits plus lumineux de guitare (Hidden), de saturations subtilement dosées (Hidden encore, mais dans sa seconde moitié) ou de murmures teintés d’inquiétude (It Will Never Snow In Sidney). Balançant ainsi en permanence entre noirceur contenue et clarté voilée, Pimmon ne semble en vérité se satisfaire que de ces entre-deux où se joue une ambigüité toute créatrice. De la même manière, la puissance sonore des éléments utilisés est en permanence maîtrisée, enveloppant l’auditeur sans jamais aller jusqu’à un trop-plein débordant.
Même quand il s’oriente vers une electronica agrémentée de rythmiques (Dervieux), l’Australien continue de saupoudrer celle-ci de ces apports fragmentés qui viennent, mine de rien, enrichir le propos. Si l’ensemble ne surprendra peut-être pas celui qui est bien familier de ce style musical, il n’en demeure pas moins que Pimmon doit être considéré comme l’un des acteurs principaux du genre, ce dont témoigne sans aucun doute ce nouveau long-format.
le 20/05/2009