15/10/2002
Instants Chavirés,
Montreuil
Volcano The Bear est composé d’un trompettiste chanteur, d’un violoniste et autres instruments, d’un joueur de piano-jouet... Ils changent sans cesse d’instruments, dans une ambiance foutraque, jouant parfois approximativement, jettent des objets métalliques sur une cymbale : une large place est laissée au hasard, comme si la musique existait sans eux, à l’état naturel, et qu’ils n’intervenaient que pour rajouter quelques bruits ici, ou diminuer l’ampleur d’un drône ailleurs.
A ceci se rajoute un côté théâtral, ils ne produisent pas simplement la musique, mais montrent en exagérant les poses qu’ils participent à la création du flux musical.
Jackie O Motherfucker joue de longues phrases de musique hypnotique, soutenues par la batterie. Tom Greenwood au milieu guide le tout, alterne guitare et platines, sans prendre le dessus sur le reste du groupe : rien ne domine, c’est un assemblage de sons (le musicien de droite ne fera que parler dans un vocoder) qui crée la musique.
Ils se laissent guider par leur humeur, choisissent ce qu’ils veulent jouer, et semblent improviser. Et au milieu de tout ce chahut, Jef Brown à la guitare ou John Flaming au saxophone assurent le minimum de structure dans les morceaux. Au cours de ce concert on balaiera les différentes influences du groupe, d’une country-folk américaine à de la musique indianisante, en passant par le free-jazz européen des années 70.
le 30/10/2002