15/10/2002
Batofar,
Paris
Batofar / Festival Wire 20 / Luomo / Portable
Cette semaine c’est le festival Wire qui est à l’actualité en monopolisant deux salles, les Instants Chavirés et le Batofar, chacune d’entre elle restant dans son domaine de prédilection. Ce soir au Batofar la programmation était donc très électronique, mais la première partie sortait du lot avec Electrelane pour débuter la soirée.
Les quatre anglaises prennent place vers 22h30, équipées de guitare, basse, batterie et clavier, cette dernière étant également en charge du chant. Elles jouent une musique pop plutôt bien foutue, et particulièrement agréable quand la chanteuse fait entendre sa voix, superbe et magnifiquement utilisée.
Elles joueront pendant environ 40 minutes, les 2-3 derniers morceaux étant bien plus rock, et la guitaristes se lançant dans une petite impro en triturant ses cordes pour en sortir des sons originaux.
Portable ensuite, seul au laptop, pour une musique tech-house pour commencer qui intégrera ensuite quelques éléments inhabituels. Ce sont d’abord des influences world qui font leur apparition en prenant certainement leur source dans les origines sud-africaine de Alan Abrahams et qui serviront à faire valoir le mélange des genres.
Ensuite c’est un peu plus classique avec l’apparition d’éléments électroniques plus expérimentaux que ce que l’on trouve dans le genre house à proprement parler. Relativement efficace dans son genre.
C’est principalement pour Luomo que nous faisions le déplacement, soit la projet house de Vladislav Delay. Mis a part un certain intérêt que l’on porte pour la musique du jeune finlandais, des avis divergents nous ont en plus donné envie de se faire notre propre opinion, même si le style ’house’ n’est guère notre tasse de thé. Finalement, d’un point de vue strictement musical, la surprise n’est pas désagréable, bien au contraire. Luomo produit une musique a mi-chemin entre house et pop avec des voix tour à tour masculines et féminines plutôt feutrées, douces, à milles lieux des clichés du genre. On regrettera juste qu’il cède parfois à la facilité comme sur le premier titre avec une mélodie à l’orgue digne d’un morceau d’eurodance.
On sera par contre plus réservé sur l’attitude de l’artiste qui passe son temps à danser et rouler des mécaniques derrière son portable, mettant largement en doute la réalisation d’un véritable live...
le 02/11/2002