29/10/2002
Batofar,
Paris
Nouvelle soirée Parazit avec une affiche qui n’aura pas attiré énormément de monde par rapport à la précédente dont les groupes indus énergiques avait fait se déplacer une foule haute en couleur (noir principalement). Il faut dire que les fans de :Zoviet*France : ne doivent plus être tout jeunes et préfèrent certainement écouter les disques de leur groupe préféré dans leur confort, et Beefcake, à mi-chemin entre indus et electronica ne rencontre peut-être pas son public.
On commence par :Zoviet*France :, réduit à un seul membre et de nombreuses machines. Le concert commence par un empilement de boucle n’évoluant guère. Seul l’ajout d’un élément vient apporter un peu de changement, comme des choeurs aériens, des envolées de guitares folk sur le très long premier morceau. Ces assemblages plus ou moins habiles et guère inventifs nous laisseront généralement de marbre, particulièrement quand sur des titres de 2 ou 3 minutes qui semblent n’être que des maquettes, des bases de morceaux à venir. L’absence d’enchaînement entre les différentes pièces sonore n’aidait pas non plus à rentrer dans l’ambiance, tout comme un grésillement persistant dans une enceinte, l’artiste passant alors une partie de son temps à vérifier ses câblages...
D’un autre côté, quelques morceaux basés sur des nappes ou des textures granuleuses s’avéraient plus convaincants, avec de subtiles variations, comme des vagues allant et venant tour à tour sur différentes fréquences. Un des derniers morceaux plus vivant, plus dur avec l’ajout d’une rythmique remportait également notre faveur, mais l’ensemble du concert était en demi-teinte.
La salle ne sera pas plus rempli pour Beefcake dont la prestation nous interpella un peu. Annoncé comme un live, celui-ci ressemblait plus à un DJ-set dont nous fîmes finalement guère attention. Les mélodies plus en retrait que d’habitude, et une rythmique qui s’envolait parfois vers des terres drum’n bass nous firent passer un moment plutôt agréable.
Zotz pour finir la soirée, où l’on monte en température avec un live sans concession où pendant environ 45 minutes nous aurons droit à un beat lourd et linéaire sur lequel venait se greffer diverses sonorités saturées, souffles, crissements, bruits métalliques et parfois quelques bleeps et cliquetis aiguës.
A mi-parcours la rythmique s’accélérait pour devenir plus chaotique, plus imprévisible, et finir limite hardcore en fin de concert. Plutôt décevant à l’écoute, mais certainement efficace pour des dansent tribales. Mais ce soir il n’y avait guère de courageux, et c’est devant une dizaine de personnes que Zotz termina son set.
le 11/11/2002