(FF HHH)
00/12/2008
Rock

Ambient / Drone / FF HHH / Xavier Dubois
Xavier Dubois est belge, guitariste, et actif depuis quelques années maintenant au sein de projets tels que Y.E.R.M.O. ou Ultraphallus. Il sort ici son deuxième album solo sur le label belge FF HHH, basé à Bruxelles et globalement porté sur tout ce qui touche à l’expérimentation, l’improvisation, entre ambient et noise. Leurs productions sont assez fréquentes et nous allons essayer dans les jours qui viennent de couvrir une partie de leurs sorties avec notamment 5 albums datés de décembre 2008. Il s’agit de productions plutôt confidentielles, au format CD-R, et limitées pour la plupart à 50 exemplaires.
Ostium est un album de courte durée, une trentaine de minutes découpées en trois pièces. Lava, premier morceau de près de 14 minutes, est un long développement autour d’un drone de cordes, très certainement produit via un e-bow sur les cordes d’une guitare. Une pièce ambient pour amateur d’un certain minimalisme avec une boucle qui se forme naturellement, des souffles et grincements qui semblent provoqués par des objets passés sur l’instrument, mais joués à l’envers. Le ton monte doucement, frétillements et crépitements apparaissent alors, annonçant l’arrivée d’une deuxième strate grave et lancinante, doux habillage d’irrégularités sonores.
On verra les deux titres suivant comme les deux mouvements d’une même pièce. En effet, Silt est une première partie très certainement basée sur des séances d’improvisation, avec une densité sonore qui contraste avec la première partie de l’album : grincements de cordes, percussions africaines, rapides pincements de la guitare, le tout formant assez rapidement une boucle hypnotique. Et puis la magie apparaît quand un drone puissant fait son apparition et semble semer la panique : tous ces petits sons qui s’étaient ordonnés donne l’impression de fuir en étant pour la plupart joués à l’envers, le drone écrase tout, ne laissant plus qu’une sorte de souffle coloré. Sans interruption, on enchaîne avec Clay, dernier titre purement ambient basé sur cette nappe et quelques élans : souffles, résonances métalliques, sonorités toutes en longueur invitant à un retour au calme, à l’apaisement.
Ostium est un superbe album, très joliment construit, à conseiller à tout amateur de drone et improvisations.
le 08/08/2009