(Benbecula / Import)
20/07/2009
Electronique

Pour ce qui sera l’une des dernières sorties de Benbecula (le label anglais ayant décidé de mettre la clef sous la porte en novembre prochain), Ochre reprend la formule convaincante développée dans le EP Death of an Aura paru l’an passé : inviter Benet Walsh à jouer de divers instruments à cordes (guitares acoustique et électrique, violon, basse, banjo, mandoline) sur ses propres structures électroniques.
On avait souligné l’année dernière le bénéfice que les compositions electronica du Britannique pouvaient tirer des interventions de celui qui a pu œuvrer aux côtés de Plaid ; on en retrouve encore les bienfaits cette fois-ci, le jeu pincé des cordes et le côté saccadé qui en résulte répondant idéalement aux percussions rythmiques de l’électronique (Napolese). Cependant, alors que, sur ses enregistrements précédents, Chris Leary parvenait à se singulariser, il nous semble qu’ici, et même si Walsh n’apparaît que sur quatre des dix morceaux de l’album, la totalité de celui-ci ait été composé sous son emprise, rapprochant fortement ce Like Dust of the Balance des brillants enregistrements du duo de Warp auxquels Walsh avait participé (voir notamment Circadies ou Lunar Suburbia).
De surcroît, au-delà de ce sentiment, les instrumentations prennent, dans l’ensemble, un caractère systématique un rien gênant (contrebalancé toutefois par moments par des percussions sèches comme dans Dustlands). Au sortir de ce troisième album, impression plutôt mitigée donc, qui se mue en une envie de retourner, soit vers les disques de Plaid évoqués précédemment, soit vers les premières sorties d’Ochre.
le 16/08/2009