Kevin Blechdom - L ?K ?O

Ce soir, Kevin Blechdom du duo Blectum from Blechdom, passe seule au Batofar, et l’on se décide enfin à faire le déplacement suite a de nombreux échos positifs et malgré un (stupide) a priori négatif. En attendant un live tardif, DJ Elephant Power (de Scratch Pet Land) travaillera les platines devant un public peu nombreux.

C’est un peu après 23h30 que Kevin Blechdom arrive sur scène, ordinateur et table de mixage mis de côté, et banjo en bandoulière pour deux premières chansons pop-folk que l’on n’attendait pas. Les éléments électroniques s’ajoutent ensuite et prenne le dessus tandis que Kevin Blechdom se consacre au chant. Il est alors amusant de constater le décalage entre le sérieux de la prestation et les textes déjantés sur une musique plutôt ludique, provoquant une impression bizarre de mélancolie rigolote. Kevin mélange les émotions comme les musiques pour créer quelque chose de nouveau et cohérent.
Elle enchaîne les chansons, un clavier en bandoulière, un titre instrumental, puis une chanson sur laquelle elle se lance dans une chorégraphie de cabaret aux gestes appuyés, jouant avec une chaise, prenant des poses lascives et suggestives. La dernière, un peu trop accentuée peut-être provoquera l’incident : Kevin se basculant un peu trop en arrière tombe de la scène. Panique, les spectateurs les plus proches se ruent sur elle pour voir si tout va bien. Le temps de reprendre ses esprits, elle se relève, remonte vite sur scène et annonce qu’elle a encore un chanson à faire, alors qu’elle aurait pu s’arrêter là. Le dernier morceau aura alors une certaine saveur, emprunt d’une certaine tristesse qui prendra fin lorsqu’elle clôturera celle-ci par un refrain qui n’en fini plus : a chaque fin de refrain elle s’apprête a saluer, quitter la scène, mais la musique tournant en boucle, elle reprend sans cesse de plus belle, de plus en plus fort, de plus en plus aiguë.
Elle ne manque pas d’humour en saluant, puisqu’elle annonce qu’elle a quelques disques à vendre, et que ça lui servira à payer la facture de l’hôpital.... Mais quelque soient les circonstances de ce concert, nous étions vraiment content d’être là et de découvrir (un peu tard) cette artiste en live.

Il sera déjà bien tard quand L ?K ?O commencera à jouer. Un japonais, seul avec trois platines, compose une musique qui emprunte au hip-hop, aux musiques industrielles et noise. En voyant un platiniste japonais jouer du hip-hop instrumental on pensera à DJ Krush, mais après quelques minutes le son deviendra beaucoup plus dur avec des sonorités extrêmes.
Intéressant, mais on ne verra que la moitié de son set.

Fabrice ALLARD
le 17/11/2002