26/10/2002
Nouveau Casino,
Paris
Ekkehard Ehlers / Institut Für Feinmotorik / Joseph Suchy / Mapstation / Nouveau Casino / Reuber / Staubgold
Cela faisait bien longtemps que l’on était pas allé au Nouveau Casino, mais cela fait aussi un petit moment que l’on avait pas eu une programmation de cette qualité dans cette salle, avec des artistes que l’on n’a pas toujours l’occasion de voir chez nous, sur un label qui produit toute sortes d’expérimentations électroniques.
Malheureusement la salle était particulièrement déserte alors que commençait le premier concert....
On avait vu Ekkehard Ehlers en juin dernier au Batofar lord d’une soirée du label Ritornell. Il était accompagné ce soir par Joseph Suchy à la guitare pour de jolies petites mélodies claires, aux teintes parfois légèrement jazzy. Ehlers au laptop apporte tour à tour bruitages électroniques divers, et réel accompagnement rythmique. Le mélange est original et plutôt séduisant pour cette mise en jambe d’une vingtaine de minutes.
Reuber ensuite commence calmement, seul derrière une énorme console de mixage, il mélange divers sons concret (enregistrés dans une basse-cours apparemment) avec une longue nappe aiguë, diverse mélodies ambient aux sonorités cristallines, et le son s’enrichit petit à petit, devient plus dense pour créer une unique texture sourde de laquelle se détache parfois un drone.
La seconde moitié du concert verra l’apparition d’une rythmique lourde aux sonorités industrielles. Un petit break ambient avec des voix, et on repart vers un final très dur et magnifique. Super concert, et grosse découverte de la soirée.
Stefan Schneider prend alors le micro pour présenter les artistes qui venaient de jouer, avant d’entamer son propre concert. Ce membre de To Rococo Rot jouait ce soir sous le nom de son projet solo, Mapstation, auteur de l’album A Way To Find The Day sorti cette année.
Apparemment seul aux machines alors qu’il aurait du être accompagné d’instruments acoustiques, ce concert nous laisse à peu près la même impression que son album, avec une musique douce et agréable avec un son proche de To Rococo Rot, mais guère inventive. Au pire elle nous effleure sans nous toucher, tandis que quelques passages ambient sont fort soignés, et d’autres avec des voix se démarquent un peu plus.
On termine avec Institut Für Feinmotorik qui jouaient au pied de la scène, devant un public un peu plus nombreux qu’en début de soirée qui vient se placer tout autour des quatre musiciens. Chacun est équipé de deux platines et d’une table de mixage, mais sur ces platines vinyles sont placés des CD.
La musique produite est alors composée de ronronnements différents en fonction des disques utilisés quand c’est la face avec le dessin qui est utilisée, d’une rythmique créée par le placement d’autocollants relevés qui soulève le bras de la platine et font un bruit en retombant, ou plus simplement en plaçant ces autocollants sur les disques, créant ainsi un relief, source de nouvelles sonortités. A voir.
le 17/11/2002