(n5MD / Import)
05/10/2009
Electronique

Aerosol / Electronica / n5MD / Shoegazing
Tandis qu’après des années ultra-prolifiques, Manual semble avoir calmé la fréquence de ses sorties, ses compères au sein de Limp reprennent le flambeau en proposant, pour deux d’entre eux et à un mois d’écart, chacun un album. Avant d’évoquer le disque de Syntaks, c’est tout d’abord Aerosol qui se trouve sur le devant de l’actualité avec ce qui n’est que son second long-format et le premier bénéficiant d’une réelle sortie (All That Is Solid Melts Into Air n’ayant été tiré qu’à 100 exemplaires).
Depuis 2001 (et son excellent 12" paru sur Active Suspension), on savait que Rasmus Rasmussen avait pu développer une touche assez personnelle, œuvrant dans une electronica soyeuse mais à l’écart des envolées shoegazing que Limp, Manual et Syntaks peuvent proposer. Avec cet Airborne (dont on ne s’étonnera guère qu’il sorte sur n5MD), Aerosol en vient à son tour à offrir une telle combinaison entre lignes de guitare aériennes, rythmiques précises et forte teneur émotionnelle. On pourrait alors regretter une forme de facilité, conduisant le Danois à se tourner opportunément vers un style dont il peut aisément appréhender les contours ; mais, plutôt que de faire le difficile, il s’agira de se laisser porter par cette superposition des partitions de six-cordes (le morceau-titre), ces pulsations aux consonances quasi-subaquatiques (Transition) ou ces interventions typiques de synthé (Dreams Flow Wide).
Airborne n’est cependant pas un strict décalque de ce que les compères de Rasmus Rasmussen peuvent proposer : moins emphatiques que Manual et complètement instrumentales (là où Syntaks fait la part belle au chant féminin), les compositions d’Aerosol charment évidemment par leur délicatesse ouvragée, à l’image de l’exquis Softly Slipping qui clôt en beauté l’album.
le 20/11/2009