26/11/2002
Batofar,
Paris
Encore une soirée sous l’étendard Mego avec Noriko Tujiko que l’on ne présente plus, Joana Preiss qui chante sur de la musique électronique un peu barrée, et Dorine_Muraille, que l’on avait jamais vu en live.
On aimait bien Gel :, jusqu’à la sortie d’un album en demi-teinte, et nous avions raté plusieurs concert du nouveau projet de Julien, soit Dorine_Muraille. Cette soirée était donc l’occasion de rattrapper le retard.
Il n’y a pas tellement de différences entre les deux projets, si ce n’est une petite surprise en début de concert avec une musique plus abstraite que sous le nom de Gel :. Mais la construction est à peu près la même, des petites mélodies de guitare ou piano, tronquées et ré-assemblées sur des bruitages électroniques de façon pas vraiment convaincante.
En milieu de set la musique va se calmer et se verra complétée par des samples de voix, un dialogue un peu agressif et caricatural, et pour terminer la partie mélodique est mise en avant, minimaliste avec toujours guitare et piano.
Impression mitigée.
Nous n’avions jamais entendu parler de Joana Preiss avant ce soir. La demoiselle possède plusieurs cordes à son arc : modèle, actrice, elle a participé à divers événements, performances avec notamment Antoine Schmitt et Vincent Epplay. Elle est ici en tant que chanteuse sur une musique electro mêlant des tics des années 80 et des sonorités très Mego. Le résultat est très efficace et fait penser à de l’electroclash façon Mego.
Voix robotique transformée par des effets afin de lui donner une teinte métallique, un titre façon spoken word avec la musique en retrait, Joana Preiss est accompagnée de deux musiciens au laptop, dont Lionel Fernadez de Discom.
Plutôt une belle découverte, très amusant, immédiat, et gentiment trash. On pourra regretter le manque d’un jeu de scène allant dans ce sens.
On terminera avec Noriko Tujiko. Alors qu’elle vient de sortir son deuxième album, la jeune japonaise joue un peu la star en arrivant sur scène particulièrement maquillée. Il faut dire que son électro-pop est plutôt convaincante, et semble parfois prendre le relais d’une Bjork en manque d’inspiration.
L’ayant vu il y a deux mois à la Fondation Cartier, le concert de ce soir, très bon au demeurant, sera sans grande surprise, si ce n’est un duo au chant avec une française, une bonne partie des chansons jouées ce soir ayant déjà été produite lors de son dernier passage parisien.
le 29/11/2002