The Legendary Pink Dots

Deuxième soirée avec les Legendary Pink Dots au Klub, avec cette fois un set complet du quatuor. Comme on s’en doutait, beaucoup plus de monde aujourd’hui devant la porte du Klub, et une salle qui n’arrêtera pas de se remplir jusqu’à 23h, l’heure à laquelle le groupe prendra place sur scène.

C’est un peu une habitude maintenant, le concert débute par ce que l’on avait tendance à prendre pour une improvisation avec Edward K Spell qui récite un texte et une musique électronique très minimale, contemporaine, avec The Silverman qui s’amuse avec un Tenori-On, la dernière invention de Yamaha. En fait il s’agit certainement de l’introduction au morceau à venir qui nous permet de retrouver tous les musiciens. Et puis le groupe enchaine les tubes avec Peace of Mind extrait de l’album Your Children Placate You From Premature Graves (2006) puis le très long Rainbow Too ? et A World With No Mirrors, tous deux extraits du récent Plutonium Blonde qui semble être un très grand cru, a priori dans la lignée de The Maria Dimension et Crushed Velvet Apocalypse qui contiennent quelques classiques toujours interprétés lors de rappels.
La mélancolie de cette première moitié de concert laissera la place à un style plus rock, globalement plus incisif et expérimental, avec de longs passages improvisés. Sur scène le spectacle n’a pas changé : The Silverman concentré sur ses claviers, faisant parfois preuve d’une certaine complicité avec K Spell lors de duels soniques, Martijn De Kleer toujours physiquement très discret mais musicalement fort appréciable, et bien sûr l’inévitable Niels van Hoorn aux vents, que l’on aimerait justement voir un peu plus discret alors que cela fait des années qu’ils nous sert le même numéro de ballade dans le public. Mais passons, reconnaissons aussi que ses mélopées servent grandement de liant à l’ensemble des compositions des Dots.
Après Torchsong et The Grain Kings, soit au bout d’un peu plus d’heure heure de concert, le groupe quittera la scène pour revenir dans la foulée et enchainer avec le rappel. Les vrais fans n’auront peut-être pas été surpris, mais pour notre part le premier titre du rappel fut complètement inattendu. En effet il ne s’agissait pas d’un morceau des Pink Dots a proprement parlé, mais du Isis Veiled de The Tear Garden, un side project qui regroupe l’ensemble du quatuor. Enfin, et pour notre plus grand plaisir, nous aurons droit à deux titres extraits de Crushed Velvet Apocalypse. Reconnaissable de part sa rythmique enlevée et son imitation de clavecin, le mélancolique Just a Lifetime suivi de l’infernal et entêtant Hellsville qui clôturera le concert.

Au final un excellent set susceptible de contenter tous les fans, mais après ces deux soirées on repartira tout de même un peu peiné de voir ce groupe jouer dans une si petite salle, surtout après leur passage au Café de la Danse deux ans plus tôt.

Fabrice ALLARD
le 24/11/2009