The Green Kingdom

Deux ans et demi après un album dont ces pages avaient dit le plus grand bien, on retrouve The Green Kingdom pour un nouveau long-format. Nouvel album et nouveau changement de label pour le musicien de Detroit qui se trouve cette fois-ci publié par la structure luxembourgeoise Own Records, aux signatures aussi disparates (post-rock, shoegazing, electronica, folk) qu’exigeantes.

Comme en 2007, l’electronica de Michael Cottone brille par son aspect mélancolique, balancée entre interventions caressantes de guitare et traitements électroniques discrets. Ces derniers semblent toutefois apparaître nettement en retrait des premières, la dimension mélodique des titres de l’États-unien étant majoritairement mise en avant. L’introduction d’un Glockenspiel (The Promise Of Spring) ou d’autres instruments aux mêmes consonances (Crystal Window, River Bends Park) participe à l’évidence de cette impression.

De surcroît, même sur les morceaux dans lesquels l’accent est davantage mis sur la guitare préparée et les oscillations sonores qui en résultent, la composante mélodico-mélancolique n’est jamais écartée (Maplecopter, Orange Saturday Morning). À l’unisson d’une pochette (réalisée par Cottone lui-même, designer graphique en plus d’être musicien), les compositions baignent dans une forme de douceur automnale, tout juste balayées par une légère brise électronique ; bref, un disque idéal (peut-être un rien trop court : quarante-quatre minutes et neuf pistes) pour ces journées qui raccourcissent et où la nuit tombe trop vite.

François Bousquet
le 04/12/2009