Variations continues

 date

du 20/11/2009 au 17/01/2010

 salle

Crédac,
Ivry-sur-Seine

 appréciation
 tags

Ayse Erkmen / Crédac

 liens

Crédac

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Les « saisons culturelles », ces manifestations consacrées à un pays étranger par plusieurs institutions sous la houlette des ministères des affaires étrangères et de la culture, sont rituellement l’occasion de s’intéresser de plus près à des artistes à faible visibilité le reste du temps. Preuve en est avec Variations continues, ensemble de trois mini-expositions personnelles présenté au Crédac par Ali Akay, commissaire stambouliote invité dans le cadre d’un échange qui verra au printemps Claire Le Restif, directrice du centre d’art, monter une exposition parallèle à Istanbul.

Füsun Onur - Shriek (Le Cri)
(courtesy de l’artiste)

À Ivry, ce sont donc trois figures féminines qui sont montrées, parmi les plus actives de la scène contemporaine turque. On passera plutôt rapidement sur Seza Parker dont les dessins inspirés d’un poème de John Giorno nous convainquirent peu tandis que son installation sonore souffre de sa disposition au milieu de la grande salle du Crédac (les parois de cet espace dans l’espace sont ouvertes et assez basses), empêchant alors le spectateur de ressentir l’isolement et le confinement voulus par l’artiste. Même sentiment mitigé avec le travail de Füsun Onur bien que Le Cri, sorte de sculpture mêlant foulards colorés et cloche, manifeste une certaine dimension politique si on estime que les foulards étouffent la cloche qui ne produit aucun son.

Ayse Erkmen - Up and Down
(courtesy de l’artiste)

En revanche, les créations d’Ayse Erkmen s’avèrent beaucoup plus probantes en tant qu’elles investissent véritablement le lieu (comme elle semble en avoir l’habitude, au vu des photos d’autres expositions) mais avec une existence autonome bien réelle. Ainsi, ses installations-marches en bois ou acier qui tentent d’aplanir les trois salles d’exposition naturellement en pente (le lieu devant être initialement un cinéma) se fondent dans l’espace mais témoignent néanmoins d’une recherche artistique extrêmement précise, s’arrêtant juste quand la pente cesse et reprenant les mêmes codes couleurs (Left and right, Up And Down). De même, son film d’animation réalisé à partir du logo du Crédac que l’on trouve sur le site internet du centre d’art touche par sa simplicité et son appropriation élémentaire de l’espace d’exposition.

François Bousquet
le 07/01/2010

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