30/11/2002
Auditorium St Germain des Prés,
Paris
Un intéressant festival dédié à la scène artistique tokyoïte se déroulait à l’auditorium de Saint-Germain-des-Prés, du 28 novembre au 1er décembre, avec concerts et projection de films et court-métrages, installations et performances.
Aujourd’hui nous venions pour un concert de Yoshihiro Hanno dont nous avons déjà pu apprécier quelques prestations, mais celui-ci était mis en scène et rendu vivant par Kyota Takahashi, plasticien, et des danseurs, l’ensemble racontant les aléas d’une rencontre.
On assiste à ce concert-spectacle confortablement assis, avec devant nous une grande toile-écran inclinée à 45° sur le public qui se trouve alors projeté dans les images. Yoshihiro Hanno qui n’est donc pas visible, commence par de cliquetis et grosse basse métallique, des nappes synthétiques, pour une musique certes expérimentale, minimaliste, mais calme et relativement apaisante. L’écran semble être un ciel obscur parsemé d’étoiles, symétrique selon un axe verticale, qui se rempli de diverses couleurs.
Si cette première partie correspondait assez à ce que l’on connaissait de cet artiste, la suite ressemblait certainement plus à ses travaux pour des musiques de films, soit une musique très classique, avec piano et cordes. Pendant ce temps deux danseurs comment un ballet dont nous ne voyons que les ombres projetées sur l’écran incliné. Les corps sont alors déformés, se chevauchent pour créer des formes abstraites, des être hybrides, avant de se détacher, de prendre leur envol de part et d’autre, de grandir sous nos yeux, devenir adultes, et tenter de se rejoindre de nouveaux.
La suite est une alternance de styles, superposition de voix, retour aux expérimentations électroniques avec une rythmique sourde enchaînant sur un magnifique passage ambient, de nouveau du classique avec violons et une voix lisant des textes.
On aura de prime abord l’impression d’assister à une compilation des talents de Yoshihiro Hanno, mais en même temps on ne peut qu’encourager ce type d’événement rassemblant des publics différents.
le 02/12/2002