(Own Records / Differ-ant)
01/02/2010
Electronique

On le disait il y a quelques semaines en évoquant le dernier album en date de Lawrence English : Chihei Hatakeyama est de ces artistes ambient qui multiplient les sorties jusqu’à tel point qu’il est très difficile de toutes les relater sans tomber dans la redite. De fait, après quatre albums et un EP pour la seule année 2009, le Japonais ne ralentit pas la cadence avec deux longs-formats solo pour le premier trimestre de 2010 (plus deux autres réalisés par des groupes auxquels il appartient). On se tiendra ici à la recension de celui que publie, nouvelle marque de l’éclectisme du label luxembourgeois, Own Records.
Stylistiquement, peu de surprise avec ce Ghostly Garden puisqu’Hatakeyama y développe à nouveau une ambient, entièrement arythmique cette fois-ci, faite de nappes mêlées et de légères oscillations. Pour enveloppante qu’elle soit, cette forme musicale n’apporte cependant pas grand-chose par rapport à la connaissance qu’on avait aussi bien de ce style, que des capacités du Japonais (Shadows, Voices, Stone Wall Island). En revanche, lorsqu’il épure le propos, qu’il l’assèche afin de ne laisser qu’une strate sonore principale, Hatakeyama se fait plus convaincant (Cave et, dans une moindre mesures, Voices II).
À la différence toutefois de ses disques précédents, le Japonais limite son « instrumentation » à des nappes ambient, ne conviant ni vibraphone, ni guitare, ni violon ; tout juste relèvera-t-on quelques glitches bien pensés dans le long morceau-titre qui clôt l’album. Resserré autour de son matériau premier, Ghostly Garden permet donc de mieux se concentrer sur celui-ci, tout en pouvant laisser poindre une trop grande impression d’homogénéité.
le 01/04/2010