09/12/2002
Maroquinerie,
Paris
Pendant trois jours dans différentes salles se déroulait le festival Portées à l’écran, mettant en oeuvre le lien entre son et image. C’est à la Maroquinerie que se déroulait la partie la plus musicale avec quelques concerts, dont cette très belle affiche.
On commence vers 20h45 avec Hamlet Machine. Il s’agit d’un film de Hänzel & Gretzel qui est fait pour être mixé (ou monté) en direct, sur lequel des musiciens jouent la bande son en direct créant ainsi à chaque fois une uvre nouvelle. Se sont déjà prêté à ce petit jeu David Shea, DJ Olive, Ulan Bator, et ce soir c’était donc au tour de Scanner.
Il utilise des éléments que l’on reconnaît maintenant à force de voir Robin Rimbaud en concert : sample de cordes synthétiques, nappes ambient, petites boucles mélodiques, le tout parfois mixé avec des voix, pour un mélange très ambient, à la fois dense et profond.
Comme souvent avec Scanner, la musique est réellement improvisée, le musicien regardant régulièrement les écrans pour que sa musique colle aux images, alternant passages calmes et plus mouvementés, celles-ci étant mixées en direct par aXoltl.Corp. Joli voyage de 45 minutes.
Non prévu initialement, on écoutera ensuite Yoshihiro Hanno qui était parfaitement à sa place ici en tant que compositeur de musiques de films. Lui aussi, nous avons eu le plaisir de le voir récemment dans le cadre du festival Tokyozone, mais ses prestations étant toujours différentes le plaisir est sans cesse renouvelé. Un set plutôt court, d’une vingtaine de minutes, commençant par de la musique contemporaine avec ensemble de cordes, piano, guitare, entre lesquels s’immiscent quelques erreurs, craquement, des sauts qui deviennent très présents pour finir par devenir la principale composante de sa musique.
Dans un deuxième temps il travaillera sur les voix en superposant des choeurs éthérés. Une fin très calme donc, atmosphérique, très belle.
A 22h commence une soirée intitulée Transhistorix qui se caractérise par un hommage au label belge Sub Rosa. Quelques problèmes techniques retarderont son début, assuré par Saule, moitié du duo de platinistes belges Geographique, pour la musique et Santi pour les projections.
Leur set durera une petite demi-heure avec pour commencer des nappes de cordes allant et venant, ponctuées par de légers craquements avant de se dissoudre dans une unique et longue texture unique qui viendra s’éteindre doucement. Elle laisse alors place à un petite mélodie répétitive aux notes distinctes qui servait certainement de squelette à la première partie.
Un très beau concert, avec en guise de projection, sur les trois écrans, des plantes et insectes filmés en très gros plan.
Nous avons quitté ici la salle, laissant Philip Jeck que l’on avait déjà pu voir il y a un mois, et Léo Kupper. Néanmoins les trois artistes que nous avons pu voir composèrent ensemble une très belle soirée sous le signe de l’ambient.
le 10/12/2002